Nombre d'enfants par femme
Jean Bourgeois-Pichat a calculé que le monde ne comptera plus que deux personnes en 2 470, par simple application mathématique des taux de fertilité qui sont partout à la baisse. En moins de 5 siècles, la planète se videra...alors qu'elle est gigantesque et que des pays entiers sont presque vides ( Canada, Australie, Argentine, USA...)
Je vous laisse imaginer toutes les crises à venir si on se laisse couler comme maintenant...Quid si ces 2 personnes sont du même sexe ? :-)
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| Démographie | |
De la théorie géocentrique à la transition démographique :
Comment meurt une théorie scientifique
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Christian Marchal
Président du groupe polytechnicien X-démographie-économie-population.
Direction scientifique générale , Office national d'études et de recherches aérospatiales, BP 72, 92322 Châtillon cedex, France.
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Dans tous les domaines la science voit continuellement naître, croître, vivre, dépérir et mourir des théories successives. La théorie du phlogistique disparaît complètement devant les résultats des expériences de Lavoisier sur la combustion. La théorie corpusculaire et la théorie ondulatoire de la lumière s'affrontent pendant plus de deux siècles avec des fortunes diverses et des retournements spectaculaires pour être finalement obligées de composer.
Parfois une théorie nouvelle mieux adaptée et plus générale se contente de limiter le domaine d'application de sa devancière, comme la relativité limitant la gravitation universelle au cas des faibles vitesses, cette dernière gardant néanmoins un très grand intérêt en raison de son haut degré d'approximation et surtout de sa beaucoup plus grande simplicité.
Très curieusement la théorie géocentrique, la Terre immobile au centre de l'Univers, et la théorie de la transition démographique ont de nombreux points communs , elles sont essentielles pour la condition humaine, elles sont rassurantes la première ne nous promet-elle pas une Terre bien stable au lieu d'une Terre tournoyant de guingois lancée dans une course folle autour du Soleil, la seconde remplace l'horreur de l'explosion démographique par un bien confortable équilibre démographique final naturel...Elles sont enfin, en leur temps, imposées l'une et l'autre comme des vérités intangibles par les élites en place qui y ont lié leur prestige, la première au nom de l'autorité du Philosophe, Aristote, appuyé par une lecture étroite des textes bibliques, la seconde au nom du ''politiquement correct''...qui heureusement commence à voler en éclats, la réalité se révélant très différente des prévisions.
1. Naissance, vie et mort de la théorie géocentrique.
C'est le grand astronome, mathématicien et géographe grec Claude Ptolémée (environ 100-170 après Jésus-Christ) qui installe la théorie géocentrique sur des bases solides : elle rendra d'indéniables services et restera la meilleure théorie disponible pendant quatorze siècles ! Il faut aller chercher la géométrie euclidienne ou l'arithmétique de base pour trouver plus grande longévité, et l'invention du zéro par les mathématiciens indiens atteint à peine cet âge aujourd'hui...
Bien entendu la théorie géocentrique existait bien avant Ptolémée, c'était depuis toujours la croyance commune de tous les peuples et de presque tous les savants. Mais l'astronome grec va lui donner une telle assise qu'il deviendra bien difficile d'aller contre.
Que fait donc Ptolémée ? Il suppose que les mouvements du Soleil, de la Lune, des planètes sont des mouvements ''parfaits'' c'est à dire circulaires et uniformes comme le soutient Aristote. Comme les apparences ne confirment pas cette première hypothèse et que le déplacement des planètes devant les étoiles présente de curieuses complications (Fig. 1) il soupçonne qu'il est nécessaire de combiner plusieurs mouvements circulaires et uniformes pour se rapprocher de la réalité. Du moins la réalité telle qu'elle est vue depuis la Terre.
C'est ainsi qu'il bâtira son fameux système d'épicycles et de déférents (Fig. 2). Les épicycles sont enchâssées sur les déférents et tous ces cercles tournent dans le même sens d'un mouvement uniforme. Si donc l'on connaît les positions initiales ainsi que les périodes et les rayons respectifs on saura à tout instant dans quelle direction se trouve la planète que l'on désire observer.
En fait cette première approximation est insuffisante (voir annexe 1) et Ptolémée sera contraint à divers artifices supplémentaires, il rajoutera des petits sous-épicycles par-ci par-là et parfois même trichera avec le dogme du mouvement circulaire uniforme en utilisant des mouvements qui sont non pas uniformes autour du centre mais uniformes autour d'un point qui n'est pas le centre (méthode des équants).
Il est souvent d'usage de tourner Ptolémée en dérision pour s'être si lourdement trompé et avoir entraîné après lui cinquante générations dans l'erreur. Cependant c'est là une profonde injustice ; cet homme qui rédige les treize livres de l'Almageste est de toute évidence l'un des plus grands savants de tous les temps. Géographe il dresse la meilleure carte du monde alors connu et bien des siècles plus tard Christophe Colomb et ses adversaires s'en serviront pour savoir s'il y a ou non une chance de pouvoir atteindre la Chine par l'Ouest. Astronome et mathématicien ses calculs des positions et des mouvements apparents des planètes permettront des prévisions au degré près...faites en donc autant sans ordinateur ni télescope ni lunette d'astronomie ! Un tout petit détail qui montre la mesure de l'homme : pour ses calculs Ptolémée n'utilise évidemment pas la valeur exacte du nombre pi, aucun d'entre nous ne le fait, il utilise une valeur approchée qu'il a déterminée par une méthode que l'on ne connaît pas : 3 8' 30'' en numération sexagésimale soit 3,141 666... c'est la meilleure valeur de pi dans toute l'Antiquité .
{Fait révélateur : la meilleure valeur de pi obtenue au Moyen-âge l'est elle aussi dans le système sexagésimal, le système de base soixante que nous utilisons encore aujourd'hui pour les heures, minutes et secondes. C'est le ''nombre d'Al Kashi'': pi = 3,08.29.44.00.47.25.53.07.25. Tous les chiffres sont exacts. (Al Kashi, mathématicien persan de la fin du 14e siècle)}.
Faisons une comparaison : Quand à la fin du dix-huitième siècle Pierre-Simon de Laplace arrive à Brest pour y étudier les marées il y a déjà plusieurs dizaines d'années que le marégraphe du port enregistre la hauteur de la mer en fonction du temps.
Laplace ne va évidemment pas essayer d'appliquer l'hydrodynamique et tenter de modéliser les mouvements de l'Océan dans toutes les échancrures de la côte, cela dépasserait même la puissance de calcul des ordinateurs modernes. Il se contente de faire une analyse harmonique de la courbe du marégraphe, c'est à dire d'essayer de représenter cette courbe comme une somme de sinusoïdes bien choisies. Il sait que les marées sont essentiellement dues à la Lune et au Soleil, cela lui donne les périodes de ses sinusoïdes : 24h et 12h pour les termes solaires principaux, 24h 50mn et 12h 25mn pour les termes lunaires plus quelques autres termes qui seront notamment responsables de l'importance des marées d'équinoxes. Il doit cependant déterminer l'amplitude et la phase de ses sinusoïdes, ce qu'il ne peut faire que par analyse directe de la courbe du marégraphe.
Après de longs calculs Laplace présente une formule donnant à tout instant la hauteur de la mer dans le port de Brest, une expression si excellente que l'on s'en sert encore aujourd'hui ! Sa précision, quelques centimètres, n'est limitée que par les variations de la pression barométrique qui pèse sur l'Océan...Bien entendu la méthode de Laplace sera ensuite appliquée avec succès dans tous les ports du monde.
Eh bien ! comparons les situations : devant un problème apparemment aussi complexe que la marée Claude Ptolémée a le même réflexe que Pierre-Simon de Laplace, il essaie à sa façon une analyse harmonique...avec un résultat tout aussi précis.
fig 2 Le système de Ptolémée
La théorie géocentrique va désormais vivre sa vie en se dogmatisant de plus en plus. Pour expliquer concrètement les mouvements des planètes l'image des épicycles porteurs en ''cristal des cieux'' sera inventée, ils sont enchâssés sur des sphères ou ''ciels'' successifs emboîtés et eux aussi en cristal des cieux - un pour chaque astre et le plus grand pour les étoiles - (d'où l'expression " être au septième ciel " pour désigner la félicité suprême), puis, le temps passant, on s'imaginera que le cristal des cieux existe réellement. D'où la difficulté de faire circuler les comètes qui risqueraient de briser tout ce cristal : celles-ci sont certainement proches, en-deça de l'orbite de la Lune.
Les astronomes arabes et persans du Moyen-âge, les premiers, noteront quelques imprécisions dans le système de Ptolémée. Chaque siècle se verra contraint d'ajouter un ou plusieurs cercles au mécanisme des cieux si bien qu'au temps de Copernic, au seizième siècle, il y aura 79 cercles accrochés les uns aux autres...De nombreux savants auront des doutes, ainsi Nicolas Oresme (Nicolas Oresme , 1330-1382, évêque de Lisieux et inventeur de près de trois cent mots du vocabulaire scientifique français : cubique, rectiligne, latitude, longitude etc.) écrira : ''Le Soleil tourne-t-il autour de la Terre ou bien la Terre tourne-t-elle autour du Soleil ? Les apparences ne permettent pas d'en décider...''
Quand Copernic vient au monde à Torun en 1473, la situation est bloquée. Les ultimes perfectionnements n'apportent aucune amélioration véritable et surtout aucune compréhension meilleure. Dans ces conditions va se jouer le premier acte de la mise à mort : l'édification d'une théorie concurrente plus performante.
Considérons attentivement la figure 2, cette figure ultrasimplifiée qui donne seulement les éléments essentiels de la théorie géocentrique. Pour les cinq planètes alors connues nous voyons un mouvement composé de la somme de deux mouvements circulaires et, pour chacune d'entre elles l'un de ces deux mouvements possède un rayon toujours parallèle à la direction Terre-Soleil. Pour Mercure et Vénus c'est le rayon du cercle déférent, pour les trois autres c'est le rayon de l'épicycle...
Cette coïncidence curieuse a-t-elle été remarquée par quelqu'un avant Copernic ? Il ne le semble pas. En tout cas Copernic ne la laisse pas échapper, il y a là une possibilité de simplification : tous ces rayons parallèles peuvent être la contrepartie d'un unique mouvement de la Terre autour du Soleil. D'où l'idée simplificatrice, et combien révolutionnaire, : pourquoi donc ne pas considérer que la Terre est une planète comme les autres tournant comme celles-ci autour du Soleil dans le même sens et presque dans le même plan? (Fig. 3).
fig 3 Le système de Copernic, tel qu'il fut publié dans l'ouvrage même de ce savant
Bien entendu ceci n'est que le premier pas, la suite est un travail harassant, la belle image n'est qu'une approximation et les orbites planétaires ne sont pas des cercles mais des ellipses, le Soleil n'est pas au centre mais en un foyer...Copernic ne le sait pas et va reprendre la méthode des épicycles et des déférents. Le système qu'il construira sera certes un peu plus simple que celui de Ptolémée, toutes les irrégularités du mouvement de la Terre sont condensées sur cette seule planète au lieu d'être cinq fois répétées sur les cinq autres, mais la précision n'est pas meilleure. Conscient de ces difficultés et peu soucieux de bouleverser l'ordre des choses, il présentera en 1543 , l'année de sa mort, son travail comme une commode hypothèse de calcul qui pourrait rendre quelques services . Mais il faut saluer ici le courage et l'énorme travail de ce petit et timide chanoine polonais qui remet l'homme à sa vraie place et déclenche la révolution scientifique, la révolution copernicienne...Dans vingt mille ans quand nous serons tous oubliés et bien plus dans l'Antiquité que ne le sont aujourd'hui Moïse et Ramsès II, on parlera encore avec respect de Nicolas Copernic.
La suite est un psychodrame, partisans et adversaires de Copernic vont se déchirer certes sur la valeur scientifique des deux théories en présence mais aussi, et surtout, sur des sentiments et des ressentiments, des craintes et des jalousies. Que va -t-il se passer si nous mettons en cause l'autorité d'Aristote et les interprétations des écritures ? La vision du monde, la place de l'homme sont en jeu et cela soulève les passions en un temps où les chrétiens, oublieux de l'enseignement du Christ, se divisent en catholiques et protestants et s'affrontent durement.
Au début tout se passe à peu près bien, certes Luther condamne le système de Copernic, mais celui-ci reste accessible aux catholiques pendant 73 ans, jusqu'en 1616.
Prenant les choses scientifiquement, Tycho-Brahé construit des instruments remarquables et accumule des observations très précises pour pouvoir faire des comparaisons. La comète de 1577 lui permet de faire des mesures de distance et de prouver que cet astre est à au moins six fois la distance de la Lune, écornant ainsi au passage l'hypothèse du cristal des cieux. Il met au point un système intermédiaire conciliateur (Fig . 4) dans lequel la Terre est au centre, le Soleil tourne autour d'elle et les autres planètes tournent autour du Soleil.
Galilée construit l'une des premières lunettes et le soir venu la tourne vers le ciel, il y trouvera les montagnes de la Lune, les satellites de Jupiter, les phases de Vénus. Ces dernières lui prouvent que Vénus tourne bien autour du Soleil, ce qui est contraire au système de Ptolémée mais non à celui de Tycho-Brahé.
Polémiste ardent Galilée prend feu et flamme pour le système de Copernic, ce qui est tout de même délicat en un temps où les passions montent et où l'on se demande si une nouvelle guerre ne va pas éclater - la guerre de trente ans, l'une des plus dévastatrices que l'Europe ait jamais connue - Ces polémiques entraîneront la mise à l'index du livre de Copernic et toutes les malheureuses péripéties ultérieures, conséquences hélas habituelles des rencontres de passions opposées.
Mais restons sur le plan scientifique, les éléments décisifs vont être les suivants :
A) La découverte par Képler de ses trois lois du mouvement des planètes : désormais la précision de Ptolémée est bien dépassée. Le système héliocentrique revu et corrigé par Képler est précis à la minute d'angle et non plus au degré.
B) La découverte par Newton de la loi de l'attraction universelle : on pourra désormais prévoir, et vérifier, le retour des comètes et les perturbations dues à l'attraction des planètes les unes sur les autres.
C) La découverte de l'aberration annuelle des étoiles par Bradley en 1727 : la vitesse de la lumière n'est pas infinie, elle a été mesurée avec une précision correcte par Roemer en 1676. En conséquence il faut incliner d'un angle petit mais mesurable (au plus 20,6'')les télescopes dans la direction du mouvement de la Terre autour du Soleil, tout comme il faut incliner le parapluie vers l'avant quand on marche sous la pluie.
D) La découverte de la parallaxe des étoiles par Bessel en 1840.
La parallaxe, c'était là le grand argument des partisans de Ptolémée et de Tycho-Brahé : Si vraiment la Terre tourne autour du Soleil on devrait voir les étoiles dans des directions différentes selon l'époque de l'année. Le seul recours des coperniciens était de supposer l'Univers beaucoup plus grand et les étoiles beaucoup plus lointaines que ce que l'on avait cru jusqu'alors, ce qui était bien difficile à faire admettre.
E) La découverte de Neptune par Leverrier et Adams en 1846.
Cette fois ci c'est le coup de grâce. La théorie newtonienne permet de découvrir une planète nouvelle par le calcul ! Une planète que vous pouvez aisément suivre, avec une simple paire de jumelles, dans sa marche nuit après nuit devant les étoiles. Cette découverte est un fait concret mille fois plus impressionnant qu'une parallaxe qui n'atteint même pas 1'' dans le meilleur des cas.
La théorie géocentrique n'a dès lors plus de partisan, du moins chez les scientifiques et l'expérience du pendule de Foucault (1851) renforce cette situation en l'étendant à la quasi-totalité du grand public.
L'importance de ce dernier point est d'ailleurs contestée. Bien sûr Copernic déclare ouvertement que la Terre tourne en 24 heures autour de son axe (ou plus exactement en 23h 56mn 4s, durée de la révolution sidérale). Mais la position de Ptolémée et des géocentristes n'est pas claire, bien souvent on a le sentiment qu'ils savent que la Terre tourne sur elle-même mais que c'est un sujet tabou ; la sphère des étoiles porte de temps à autre le nom de " sphère des fixes " et la célèbre exclamation galiléenne " eppur si muove ! " ne signifie pas " et pourtant elle tourne ! " comme on la traduit habituellement en français, elle signifie " et pourtant elle se meut !".
La meilleure, et la plus belle, traduction française est celle de Louis Racine :
emporte Galilée et son juge avec elle
Il reste un dernier élément qui pourrait sembler anecdotique : en 1887 Michelson et Morley font une expérience célèbre qui les conduit à déclarer : " A toutes les époques de l'année la vitesse de la lumière (sous entendu : par rapport à notre laboratoire terrestre) est la même dans toutes les directions ". Il est très heureux qu'à cette date le mouvement de la Terre ait été fermement établi dans l'esprit des scientifiques car sinon la conclusion la plus simple aurait été : " La Terre ne bouge pas... ".
2. De la démographie
La démographie est une science humaine, elle ne saurait donc prétendre à la précision de l'Astronomie.
Pendant des siècles les idées les plus étranges ont eu cours et même au siècle des lumières de nombreux penseurs imaginaient la Terre plus peuplée dans l'Antiquité qu'à leur époque.
La démographie scientifique naît avec la généralisation de l'état civil et des recensements périodiques ; pour la France au début du 19e siècle. Mais déjà Richard Cantillon avait fait des observations remarquables liant démographie et économie (Réf. 4). Il nota en particulier que le comportement fécond des jeunes couples est très influencé par leur position dans la société et si à son époque les pressions sociales sont encore très fortes, la nécessité personnelle de " tenir son rang " pousse à limiter les naissances quand elles entraînent un trop fort déclassement.
3. De la transition démographique
La théorie de la transition démographique a été mise au point par Frank W. Notestein et la fondation Rockfeller au cours des années 1930 et 1940 (Réf. 5-11), elle a servi de modèle aux services démographiques américains à partir de 1950 et a pratiquement été imposée comme référence de base au reste du monde dès les années 50 en dépit des travaux contraires d'Adolphe Landry et d'Alfred Sauvy (Réf. 12-32 et voir en annexe 4 la note en bas de page concernant ces deux démographes et Richard Cantillon).
Les éléments essentiels de la théorie de la transition démographique sont bien connus et correspondent bien, grosso modo, à l'évolution passée. C'est l'évolution future qui fait problème, mais n'anticipons pas.
Dans les siècles passés la natalité et la mortalité étaient voisines et toutes deux élevées, tandis que l'espérance de vie était faible, 25 à 35 ans. La population était plus ou moins stable mais avec des hauts et des bas importants selon les événements historiques et biologiques.
La révolution industrielle augmente prodigieusement les ressources de la population, tandis que les progrès de la médecine et de l'hygiène réduisent remarquablement la mortalité (phase B, fig. 5) puis la natalité baisse . .à son tour plus ou moins rapidement (phase C) , enfin la théorie prévoit , mais c'est là que le bât blesse , que l'équilibre natalité-mortalité se rétablit naturellement à un niveau beaucoup plus bas qu'autrefois, avec donc une espérance de vie élevée. Pendant la période intermédiaire, la période de ''transition démographique'', la différence natalité-mortalité entraîne un accroissement plus ou moins important de la population. Cet accroissement est relativement faible en France où la baisse de la natalité suit de peu celle de la mortalité, il est beaucoup plus important en Angleterre. .qui maintient un siècle de plus une natalité élevée et ne commence sa phase C que vers 1900.
Fig. 5. Schéma théorique de la transition démographique :
A)Equilibre chaotique initial.
Baisse de la mortalité (B) puis de la natalité (C)
et enfin équilibre théorique final (D)
Il suffit de comparer les situations de départ : la France napoléonienne avait environ 30 millions d'habitants, l'Angleterre de cette époque n'en avait que 10 millions, elle a pourtant envoyé outre-mer bien plus d'émigrants que la France et se retrouve avec une population actuelle presque égale.
Aujourd'hui, à l'exception de quelques rares pays d'Afrique Noire et de certains pays en état de grave affrontement politique comme la Palestine, les diverses nations sont entrées dans la transition démographique. Il y a bien sûr de grandes différences d'une nation à l'autre, l'état des nations les plus en retard (Pakistan, Moyen-Orient, Afrique) est peu comparable avec celui des nations d'Europe aux populations vieillies, mais la rapidité de l'évolution générale surprend (annexe 2) et les prévisions des Nations-Unies sont très souvent corrigées à la baisse.
Phénomène essentiel l' " équilibre final " n'est pas en vue, bien au contraire le nombre des nations qui n'assurent plus le renouvellement de leurs générations ne cesse d'augmenter, il dépasse déjà 50 . Les taux de renouvellement continuent de baisser même là où ils sont inférieurs à 80% et ces taux ne sont même pas 60% pour l'Italie du Nord, le Pays Basque, la Catalogne et l'ex-Allemagne de l'Est... Seule l'augmentation de l'espérance de vie masque encore temporairement la situation en dissimulant la diminution du nombre des jeunes par une grande augmentation du nombre des personnes agées mais malgré cela désormais 16 nations, pour la plupart européennes, voient le nombre des décès l'emporter sur celui des naissances. La Russie et l'Ukraine compte trois décès pour deux naissances...
Certes il y a eu quelques sursauts, comme celui de la Suède des années 1989-95, où une politique vigoureuse d'aide à la maternité et à l'amélioration de la condition féminine face aux contraintes de la vie professionnelle a fait remonter l'indice synthétique de fécondité à 2 enfants par femme. Mais cette politique ayant été grandement édulcorée, à cause de son prix, l'indice est retombé à 1,6...
4. Le régime démographique contemporain
S'appuyant sur les idées de Richard Cantillon (Réf. 4), Adolphe Landry et Alfred Sauvy (Réf. 12-32) ont développé la théorie du régime démographique contemporain ; théorie aujourd'hui complétée par les travaux des démographes Jean Bourgeois-Pichat, Jean-Claude Chesnais, Philippe Bourcier de Carbon et Jacques Dupâquier (Réf. 33- 42).
Le régime démographique contemporain est le troisième stade d'une longue évolution commençant avec le régime primitif où il n'y a aucune restriction volontaire à la fécondité, puis le régime intermédiaire où la fécondité est contrôlée par l'intermédiaire de la nuptialité. Ce second stade fut celui de la France et de l'Angleterre au 18e siècle et dans ce régime la pression des besoins entraîne aussi bien chez les individus que dans les normes sociales des restrictions de la nuptialité qui ont pour effet de maintenir pour les individus, pour les familles, un certain degré de bien-être que l'on entend conserver...Le niveau de la population s'établira à une certaine distance du maximum, plus ou moins bas selon que les exigences en fait de bien-être seront plus ou moins grandes (Réf. 27, page 541).
Dans le troisième stade, donc celui du régime démographique contemporain, une caractéristique essentielle est une pratique très répandue de la contraception voire de l'avortement. Mais ce ne sont là que des moyens, l'essentiel est un changement profond de mentalité : une aspiration générale non plus à un simple maintien mais à une amélioration de sa condition et de celle de ses enfants (Réf. 22, page 52), c'est une conséquence logique de l'idée de progrès et de la rationalisation croissante de la conduite.
Le résultat capital est qu'il n'y a plus d'équilibre de la population...l'accroissement de la population ne découle plus nécessairement du progrès technique, on pourra même voir la population décroître malgré ces progrès...Il n'y a aucun fondement pour certaines idées auxquelles des auteurs se sont attachés ou qui ont large cours : l'idée d'un état stationnaire où la population se fixerait un jour...Le régime nouveau se définit comme un régime non d'équilibre mais de mouvement (Réf 22, pages 53-55). La fécondité est déliée de ses déterminants sociaux traditionnels et se lie toujours plus étroitement aux utilités individuelles.
Ce régime démographique contemporain s'instaure progressivement en France après la Révolution, puis gagne après 1870 les pays de l'Europe occidentale et septentrionale. Il s'étend désormais dans le monde entier et l'on voit de nombreux pays passer en moins d'une génération directement du régime primitif à ce régime démographique contemporain (voir annexe 2 : Le coup de frein démographique mondial et l'effondrement de l'Europe).
Une question fondamentale est la détermination des éléments qui influent désormais le plus sur la fécondité. On pense évidemment aux politiques familiales : faire en sorte que dans une profession donnée les couples ayant des enfants aient, compte tenu de ces enfants, à peu près le même niveau de vie que les célibataires et les couples sans enfant, ceci afin que les jeunes couples puissent choisir d'avoir des enfants sans en être trop pénalisés. Contrairement à certaines idées reçues ces politiques ont une efficacité importante (voir annexe 3 : De l'efficacité des politiques familiales ). Mais il y a aussi un autre élément essentiel mis à jour par Philippe Bourcier de Carbon et tout-à-fait en accord avec les idées de Richard Cantillon : l'importance du revenu des jeunes en proportion de celui de leurs ainés (voir en annexe 4 : Revenu relatif et fécondité), c'est là qu'intervient le fameux " tenir son rang " de Cantillon.
Il ressort de cette étude que l' ICF ,indice conjoncturel (ou synthétique) de fécondité, c'est à dire le nombre moyen d'enfants par femme, possède une très forte corrélation avec le rapport r du salaire moyen des moins de quarante ans à celui des plus de quarante ans (chômeurs compris dans les deux cas). Les statistiques américaines tiennent compte des classes d'âge et permettent ces comparaisons.
La figure 18 de l'annexe 4 est particulièrement parlante à ce sujet : avec un temps de réponse de l'ordre de deux à trois ans les deux courbes r(t) et ICF(t) subissent les mêmes variations , dans les deux sens (crise, baby-boom, baby-krach, légère reprise).
On notera que l'échelle n'est pas la même pour le rapport r , à gauche, et l'ICF, à droite, ce dernier paramètre varie beaucoup plus et le phénomène est d'une grande sensibilité.
On peut grossièrement résumer cette situation par ce qui suit : A deux ou trois ans près et en l'absence de toute politique familiale, les Etats-Unis ont connu depuis 1929 (date du début des statistiques à ce sujet) la liaison suivante entre le ''nombre moyen d'enfants par femme'' appelé ICF, et le rapport r du salaire moyen des moins de 40 ans à celui des plus de quarante ans :
ICF voisin de 4,5 r exp2,7
Dans cette période le rapport r a varié entre 0,72 et 0,94 et l'ICF entre 1,75 et 3,77 (maximum de 1957).
Ce résultat essentiel est corroboré par l'étude de Jacques Bichot pour la Sarre, l'Allemagne de l'Est et Israël (annexe 3) et celle de Bernard Legris pour la France (annexe 5) où une forte détérioration de la condition des jeunes, d'abord relative puis même absolue, accompagne en trente ans la chute de l'ICF de 2,7 à 1,7 enfants par femme.
Notons au passage la faible incidence du régime politique sur la fécondité, au contraire de la politique familiale. La comparaison des deux Allemagnes (annexe 3) montre une évolution démographique tout à fait similaire jusqu'en 1976, avec des courbes de fécondité décroissantes très voisines et se croisant plusieurs fois. Mais, alarmé, le gouvernement Est-Allemand prend à cette date des mesures importantes : prêts et dons pour le logement des familles avec plusieurs enfants, ouvertures de crèches dans toutes les villes, année de congé rémunéré après les naissances de rang deux et plus, etc.
En quelques années le redressement est spectaculaire : 182 000 naissances en 1975, 240 000 en 1982, redressement confirmé jusqu'à l'ouverture du mur de Berlin.
Après 1989 la législation Ouest-allemande s'étend à toute l'Allemagne, la plupart des crèches sont fermées faute de crédits, les années de congés et les prêts sont supprimés, la fécondité Est-allemande baisse de moitié en quelques années...
Il est bien entendu souhaitable d'étendre et de vérifier tout ces études. Ainsi aux USA l'inclusion des revenus d'activités indépendantes donne pratiquement la même courbe r(t) et l'inclusion des revenus totaux (héritages, revenus du capital etc.) entraîne des décalages de l'ordre de six mois. Il faut aussi bien sûr étendre l'analyse à d'autres pays, celle du Canada est en cours.
5. Discussion.
Le seul reproche sérieux que l'on puisse faire à la théorie de la transition démographique est la notion d'équilibre final spontané, mais ce reproche est grave ; cette notion pervertit toutes les analyses comme en témoignent les figures 6 et 7 ci-dessous.
Fig. 6. Prévisions de l'ONU. La fécondité italienne, versions 1992 et 1998 (Réf. 43).
Fig. 7. Prévisions de l'ONU. La fécondité allemande, versions 1992 et 1998 (Réf. 43).
Dans ces deux figures les prévisions de 1992 s'arrêtent en 2025 et celles de 1998 continuent jusqu'en 2050. Dans chaque cas on présente une version haute, une version moyenne et une version basse, ce qui est une procédure classique de prospective.
Le passé est déjà bien connu jusqu'à quelques années avant la date de la publication, il présente donc une courbe unique, descendante depuis les années soixante, la même pour les versions 1992 et 98.
Ce qui est étonnant c'est ce qui se passe après : on voit les versions hautes et moyennes remonter : ne faut-il pas revenir vers le niveau ICF = 2,1 de l'équilibre final spontané prévu?
Là où la contradiction devient flagrante c'est lorsque l'on compare les versions 92 et 98 , surtout pour l'Allemagne : la réalité de la période 1992-98 est plus basse que la version basse de 1992, cependant, malgré ce démentit cinglant, les prospectivistes n'en continuent pas moins à pronostiquer une remontée prochaine des indices, toujours en vertu de la théorie de l'équilibre final spontané ! N'oubliez pas que des décisions très lourdes, comme l'âge et le niveau des retraites ainsi que les prélèvements correspondants sont basées sur ces prévisions faussent !
Cette situation est tout à fait typique d'une théorie scientifique dépassée mais qui continue à être utilisée sans discernement. Cependant il est juste de remarquer que dans les premières versions de son travail Notestein ne parlait nullement d'un équilibre final spontané, il avait classé les populations post-transitionnelles dans la catégorie incipient decline (déclin commençant).
Que s'est-il donc passé ? Il s'est passé qu'effrayés par l'explosion démographique des années 50 et 60 certains responsables ont voulu a tout prix convaincre les dirigeants du monde, et en particulier ceux du tiers-monde, de l'urgence d'appliquer des programmes de family planning. C'était le temps où le Président Johnson répétait : " 5 dollars investit dans le contrôle de la population valent 100 dollars investit dans la croissance économique ". Mais pouvait-on convaincre avec une théorie qui conduisait à l'incipient decline? Il fallait rassurer, de là à travestir la vérité il n'y avait qu'un pas, un pas qui est un péché capital en matière scientifique car la vérité est têtue, elle se venge toujours...Certes il est bien difficile de porter un jugement valable sur ce qui s 'est passé et c'est vrai qu'il y avait urgence, cependant il serait suicidaire de continuer à fermer les yeux et à croire encore à l'équilibre démographique futur spontané promis par la deuxième version de la théorie de la transition démographique.
6. Conclusion
Nous voici donc au pied du mur. Il suffit de regarder la pyramide des âges de l'Union Européenne pour comprendre qu'à continuer ainsi l'Europe sera dans trente ou quarante ans un asile de vieillards que les rares jeunes, écrasés par les charges et les impôts, fuiront pour des pays plus accueillants. Situation typiquement instable, prélude à un effondrement massif.
Bien sûr l'Europe n'est pas seule dans cette situation. Bien des pays autrefois considérés comme prolifiques, la Chine, l'Iran, le Brésil etc. présentent les mêmes symptômes, le même rétrécissement à la base de la pyramide, un rétrécissement parfois encore plus prononcé que celui de l'Union Européenne ; mais avec toutefois une différence essentielle : ils sont en retard de dix à vingt ans sur l'Europe et ont donc plus de temps pour réagir.
Certains européens pourraient être tentés de remédier à la situation par des immigrations massives, mais le problème étant mondial ce serait une fois de plus se décharger de notre travail sur le dos des autres comme au temps de l'esclavage. Les autres nations ont besoin de leur jeunes, les immigrés préfèreraient de loin vivre dans leur pays et nous devons faire notre travail nous-mêmes.
Le vrai problème est psychologique, les promoteurs de la théorie de la transition démographique, et tous les décideurs qui les ont suivis, vont-ils admettre qu'il leur faut radicalement changer de route ? Certes l'équilibre démographique de chaque nation est très souhaitable, c'est sans doute même l'une des conditions nécessaires de la paix, mais il n'est pas donné et seule des politiques démographiques appropriées, à la fois volontaristes et raisonnables pourront l'atteindre.
Ce changement se fera t-il facilement ou difficilement ? Le second cas est malheureusement le plus probable car tout ce qui touche de près à la condition humaine soulève les passions. Il faudra alors ajouter une quatrième similitude aux trois déjà relevées dans l'introduction entre la théorie géocentrique et la transition démographique.
Bibliographie et références
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35 Bourgeois-Pichat J. Du XXème siècle au XXIème siècle : l'Europe et sa population après l'an 2000. Population n° 1, INED, Paris, 1988.
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40 Bourcier de Carbon P. L'implosion démographique contemporaine : l'effet de levier du vieillissement de la population sur la fécondité. " La Jaune et la Rouge ", Ecole Polytechnique, Paris , Juin-Juillet 1995.
41 Dupâquier J. L'espérance de vie sans incapacités . Presses Universitaires de France, Paris, Novembre 1997.
42 Dupâquier J. et M. Histoire de la démographie. Perrin, Paris, 1985.
43 World Population Prospect , United Nations , New-York , 1992 revision and 1998 revision. ____________
Légendes des figures
Figure 1. Dix mois de la marche apparente de la planète Mars devant les étoiles (15 Juillet 1879, 15 Mai 1880). Sur les cartes du ciel le Nord est en haut et l'Est à gauche ( Imaginez vous être un observateur de l'hémisphère Nord observant le ciel a mi-hauteur en direction du Sud, condition courante de l'observation des régions équatoriales et zodiacales). Les planètes voyagent ordinairement de l'Ouest vers l'Est mais avec des petites ''rétrogradations'' périodiques pendant les mois qui entourent le moment où elles sont au plus près de la Terre (opposition ou conjonction inférieure). Source : référence 2, page 411.
Figure 2. Le système géocentrique de Ptolémée.
Figure 3. Le système héliocentrique de Copernic, tel qu'il fut publié dans l'ouvrage même de ce savant (réf. 1).
Figure 4. Uranie, muse de l'astronomie, pesant le système du monde (frontispice de l' Amagestum novum de Riccioli, 1651). Le système de Ptolémée est déjà à terre, reste en compétition le système de Copernic, à gauche, et celui de Tycho-Brahé, à droite. Source : référence 2, page 425.
Figure 5. Schéma théorique de la transition démographique : A) Equilibre chaotique initial. Baisse de la mortalité (B) puis de la natalité (C) et enfin équilibre théorique final (D).
Figure 6. Prévisions de l'ONU. La fécondité italienne, versions 1992 et1998 (Réf. 43).
Figure 7. Prévisions de l'ONU. La fécondité allemande, versions 1992 et 1998 (Réf. 43)
Figure 8. Le mouvement képlérien. a = demi-grand axe = OA = OA' = OP' = BS ; b = demi-petit axe = OB = OB' ; OS = ae
Figure 9. Taux de fécondité par âge (France métropolitaine) pour les années 1966 et 1993.
Figure 10. Pyramide des âges de l'Allemagne au 31 Décembre 1994.
Figures 11 à 19 : voir annexe 4.
Figure 20 : Evolution du revenu fiscal moyen par unité de consommation selon l'âge du chef de ménage (France 1970-1996. Revenus en francs 1996 constants).
Annexe 1 : Le mouvement képlérien et les cercles de Ptolémée
Annexe 2 : Le coup de frein démographique mondial et l'effondrement de l'Europe
Annexe 3 : De l'efficacité des politiques familiales, résumé de la conférence de Jacques Bichot
Annexe 4 : Revenu relatif et fécondité, par Philippe Bourcier de Carbon
Annexe 5 : La paupérisation des jeunes, par Bernard Legris
Sources : G. Vishnevsky "Family, Fertility, and Demographic Dynamics in Russia. Analysis and Forecast. In Julie DaVanzo, ed. Russia's Demographic "Crisis".Santa Monica, Calif. : RAND CF-124, 1996. U.S. Census Bureau, International Data Base, 2000.
Europe L'Hiver Demographique Auteur : Collectif
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Détails
Auteur : | Collectif |
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Editeur : | AGE D HOMME |
Collection : | L'AGE D'HOMME |
Date de parution : | 02/02/1990 |
EAN13 : | 9782825100059 |
Langue : | français |
Format : | 225x155x19 |
Poids : | 375g |
Type | OUVRAGE, 1989, CHE, FRE |
Auteurs | PIDOUX (P.) préf., CHAUNU (P.) introd., GEINOZ (F.) compil., de SIEBENTHAL (F.) compil., SUAREZ (A.) compil., TRICOT (M.) compil. |
Auteurs moraux | Institut Suisse de Démographie et de Développement. Genève. CHE |
Titre | Europe : l'hiver démographique. |
Pages | 254p., stat., graph., tabl. |
Résumé(s) | "Ce livre expose essentiellement les faits principaux de la démographie contemporaine, ses causes et ses conséquences probables. La première partie traite des aspects purement quantitatifs, la seconde des aspects philosophiques et historiques, la troisième aborde les questions culturelles et familiales. " (tiré de la présentation). |
Editeur | Lausanne : l'Age de l'Homme |
Mots-clés BDSP | Démographie, Mortalité, Natalité, Fécondité, Pyramide âge, Vieillissement population, Migration, Famille, Femme, Mère, Représentation sociale, Culture, Sociologie, Enfant, Définition, Europe, Communauté européenne, Suisse, Allemagne |
Autres mots-clés | COMPARAISON INTERNATIONALE |
Mots-clés PASCAL | Démographie, Mortalité, Natalité, Fécondité, Vieillissement, Population, Migration, Femme, Mère, Représentation sociale, Culture, Sociologie, Enfant, Définition, Etude comparative, Echelon international, Europe, Suisse, Allemagne(république fédérale), Pyramide âge, Famille, CEE Demography, Mortality, Natality, Fecundity, Ageing, Population, Migration, Woman, Mother, Social representation, Culture, Sociology, Child, Definition, Comparative study, International scope, Europe, Switzerland, West Germany, Age distribution, Family, EEC |
Référence | BDSP : 29168 |
Notice produite par | FNG : RAM750204407 |
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Admiration.
http://www.union-ch.com/file/portrait.wmv
Avec mes meilleures salutations.
François de Siebenthal
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