lundi 26 janvier 2009

Les exceptions suisses, une banque centrale au service du peuple, des monnaies parallèles, du wir et du reka...

ZURICH

Reka, le remède miracle ? Les coupons qui sauvent l'économie et les familles.

http://michaeljournal.org/images/FemmeTravaille.gif

   

L'argent libre Reka, moteur de l'entreprise Reka, jouit d'une grande notoriété auprès des citoyennes et citoyens suisses. Plus de deux millions de Suisses utilisent en effet de l'argent Reka. Les chèques Reka, la Reka-Card et les Reka Rail font partie des prestations salariales accessoires préférées des employeurs et des salariés. Avec le bénéfice qu'elle réalise, la Reka finance la majeure partie de son aide aux vacances. Des familles à faible revenu peuvent ainsi bénéficier de vacances gratuites.

www.reka.ch

Yngve Abrahamsen, économiste à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich veut distribuer des chèques Reka à la population pour relancer l'économie.

Plus de 8000 commerces les acceptent déjà, avant tout des d'hôtels, des remontées mécaniques et des station essence. «En distribuant des chèques-coupons Reka, nous faisons d'une pierre trois coups», affirme-t-il dans le quotidien Cash.

Selon lui, cela permettrait de soutenir le tourisme, une industrie qui souffre vraiment de la crise et du franc fort. Deuxièmement cela garantirait que le consommateur dépense cet argent et ne l'épargne pas. Enfin l'essentiel de ce capital serait réinjecté en Suisse.

(gim)

http://www.20min.ch/ro/news/economie/story/19496775

www.wir.ch


La découverte des congés payés.

La Reka, contraction de Reisekasse (en indien, ligne droite; en russe, fleuve) voit le jour en juin 1939, aux portes de la Deuxième Guerre mondiale. La Suisse savoure depuis deux ans la «paix du travail». La formule magique du bien-être helvétique règle une fois pour toutes les relations entre patrons et ouvriers de l'industrie des machines et de la métallurgie. Les conventions collectives inventent les vacances des travailleurs. Les couches modestes de la population découvrent les congés payés. Il faut leur offrir détente et repos à des tarifs démocratiques. L'idée d'une caisse d'épargne-voyage saisit le président et le directeur de la Fédération suisse du tourisme. Avec la complicité du président de l'Union syndicale suisse (USS), ils cassent les prix des vacances jusqu'à la gratuité pour les plus démunis. Les timbres de voyage, et les chèques Reka qui les remplacent à partir de 1966, garnissent les portefeuilles d'estivants fauchés, en mal d'économies. Pour la première fois au milieu des années cinquante, deux cents familles nombreuses partent en villégiature aux frais de la Reka. L'industrie touristique en embryon profite de l'aubaine. En un tour de main, elle ravive le PIB national quelque peu essoufflé par la guerre et la crise économique.
La Caisse suisse de voyage prend l'allure d'une coopérative de 21 membres dotée d'un capital social de 26 000 francs. Aujourd'hui encore, l'USS, Gastrosuisse, Coop, Novartis ou les CFF se pressent dans ses organes de direction. Les Trente glorieuses décrètent son triomphe. Soixante ans plus tard le chiffre d'affaires dépasse les 500 millions et près de mille familles voyagent à l'œil pour un millions de francs. Social Value contre Shareholder Value, le slogan s'altermondialise. Le tourisme assume sa responsabilité sociale à but non lucratif. Les chèques Reka font le bonheur d'un quart des Suisses. Les employeurs - la Coop en tête - en distribuent largement quand il s'agit de verser une prime ou de compenser des heures supplémentaires en échange d'un employé motivé et reposé à son retour. Tout le monde y gagne, s'exclame le spot publicitaire. Surtout les transports publics. Ils encaissent la moitié des chèques Reka en circulation. Les CFF empochent ainsi entre 150 et 200 millions de francs chaque année. A leur tour, les stations à essence alimentent la grande kermesse avec du carburant pour septante millions de francs annuels.

Au nom de la famille.

Il y a quarante ans, non content de son rôle de courtier bon marché avec agence de voyage et points de vente - Popularis fondé en 1946 quitte la maison mère en 1955 - la Reka ouvre ses premières résidences de vacances au Tessin, à Albonago près de Lugano. En plein baby-boom, la famille fait rêver. Sens des affaires et tradition militent pour les vacances familiales. Le programme Rekalino étale jeux, promenades et bricolages pour tous les âges. A mille lieues des colonies d'Etat pour grands et petits à la mode en Allemagne et en Italie, étrangère à la philosophie communautaire du Club Med créé en 1950, d'autres villages poussent aux quatre coins de la Suisse. Aujourd'hui, on décompte près d'un million de nuitées par année pour mille cent appartements en catalogue.
Au début des années huitante, la Reka part à l'étranger. L'OPA sur le village de vacances de Golfo del Sole en Toscane précède l'acquisition d'appartements en France, Italie, Autriche, Espagne et Croatie. Plus de mille logements balisent les Alpes et les côtes de la mer Méditerranée. Ils sont pris d'assaut sans tarder. On avoisine désormais les quatre cent mille nuitées.
Et pour compléter l'offre, l'agritourisme prend le relais. Les vacances à la ferme se généralisent. Nature et simplicité à portée des petits budgets attirent des urbains assommés par le bruit et la pollution. A la recherche d'authenticité et d'air propre pour leurs enfants. En dix ans, depuis 1994, cent vingt mille personnes ont dormi sur la paille, à l'étable, dans un grenier ou sous les combles, aux soins d'une paysannerie en quête de nouveaux revenus.
Tiraillés entre une planification à la soviétique et les nouvelles techniques de gestion, les stratégies se succèdent de quatre ans en quatre ans. La «Reka 2008» parie sur un taux de croissance de 20%. Malgré le spleen du secteur, on vise la première place sur le marché du logement de vacances aux dépens d'Hotelplan, le bras touristique de Migros, l'adversaire de toujours enfanté par Gottlieb Duttweiler en 1935. Internet et politique sociale encadrent enfin un développement sans faute, cher à l'image de la coopérative.

www.reka.ch


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Pourquoi la Banque nationale suisse vend-elle tant d'or?

Les ventes d'or de la Banque nationale suisse, la crise financière et la démocratie directe

Dialogue entre un grand-père et sa petite-fille

par Werner Wüthrich, Zurich

Nicole: Grand-papa, le père de Charlie a dit que la Banque nationale suisse veut vendre encore plus d'or.

Grand-père: C'est juste. Il y a peu, notre Banque nationale possédait encore 2600 tonnes d'or. Elle en a déjà vendu la moitié. Maintenant, elle a recommencé à en vendre. Jusqu'en septembre, 250 tonnes supplémentaires seront vendues. Elle ne possèdera alors plus que 40% de la réserve originale. D'autres ventes sont tout à fait possibles.

Mais pourquoi la Banque nationale a-t-elle autant d'or?

Nos parents et grands-parents ont fait le nécessaire pour cela. En 1951 – après la Se­conde Guerre mondiale – une votation populaire a eu lieu. Il s'agissait de la question suivante: on voulait ancrer dans la Constitution fédérale un article qui garantirait que le franc suisse devrait dorénavant être couvert par de l'or et par des créances à court terme. Le peuple et les cantons l'ont accepté avec une majorité écrasante – avec plus de 70 % de oui. A cette époque, il ne s'agissait pas seulement d'assurer la valeur, la stabilité et l'indépendance du franc suisse. Il s'agissait aussi d'agrandir les réserves d'or – quasiment comme assurance pour des situations de précarité. A l'époque, une terrible guerre faisait rage en Corée. Pour des temps de crise et de guerre – quelle qu'en soit l'origine – il fallait créer une réserve d'or assez grande pour que des générations futures puissent y avoir recours. On peut relire tout cela aujourd'hui dans le procès-verbal des délibérations parlementaires. Nos grands-parents ont fait ces réserves pas seulement avec l'or, mais aussi avec le pétrole et avec d'autres matières premières. – C'est ainsi que le voulaient nos parents et grands-parents. Aujourd'hui, toi, tu fais partie d'une de ces «générations futures».

Pourquoi l'or est-il si important pour le pays?

Il y a environ deux millénaires et demie que dans l'histoire culturelle de l'humanité l'or a obtenu une forme de valeur en tant que monnaie, et pas seulement en tant que bijoux. Cette valeur est indépendante des lois et de la politique. Personne ne l'a inventé ou même ordonné. Cela s'est développé ainsi et est toujours va­lable. Les billets de banque et de nos jours aussi l'argent électronique ont par contre beaucoup de défauts cachés – surtout s'il y en a trop qui circulent. C'est tout simple. Orell Füssli et d'autres imprimeries les livrent très bon marché. Avant tout, on peut en remplir les ­caisses vides de l'Etat pour financer des guerres coûteuses. Ainsi l'argent perd peu à peu de sa valeur et aucune loi ne peut l'empêcher. Hier, tu as regardé à la télé un film qui parlait de la situation aux USA il y a plus de cent ans. La ­famille avec ses deux enfants avait acheté un cheval pour 5 dollars. La semaine passée tu as été à New York et tu as vu toi-même ce qu'on peut encore acheter avec 5 dollars. Entre deux, il y a 100 ans d'histoire américaine. Et nous les Européens nous pourrions aussi raconter des choses à ce propos.

Quel importance a l'or pour les banques monétaires de nos jours?

A part l'or les banques monétaires possèdent aussi des dollars, des euros et d'autres monnaies. Ils possèdent aussi beaucoup de titres. Ce que vaut la sécurité de titres soi-disant à bas risques, nous a été démontré ces dernières semaines par l'UBS et plusieurs autres banques. Le seul moyen de paiement qui a gardé sa valeur pendant des siècles c'est l'or. L'or est une valeur très spéciale, même si depuis un peu plus de 70 ans il n'est plus reconnu comme moyen de paiement. Mais il continue à représenter de l'argent, même si certains ne veulent pas en tenir compte. Les banquiers peuvent l'observer très exactement sur leurs écrans. Dès que le dollar s'affaiblit quelque peu, le prix de l'or augmente en quelques minutes. Cela ne veut cependant pas dire que l'or vaut davantage. Cela signifie qu'il faut payer plus de dollars qui ont de nouveau perdu un peu de leur valeur, pour acheter de l'or avec sa valeur stable. C'est pourquoi l'or, dans notre monde peu sûr, a toujours et encore une importance spéciale pour les banques monétaires.

C'est passionnant, grand-papa, continue. Qu'est ce qui s'est passé en Suisse après la votation de 1951?

En un peu plus de dix ans la Banque nationale suisse a augmenté massivement ses réserves d'or d'à peu près 800 tonnes (niveau après la Seconde Guerre mondiale) à 2600 tonnes. Tu peux relire cela dans les rapports mensuels de la Banque nationale. Mais ce n'est pas venu tout seul. Nos parents et nos grands-parents ont beaucoup travaillé pour cela, aussi le samedi, et ils avait beaucoup moins de vacances qu'aujourd'hui.
Dans les décennies qui ont suivi, cet or était «sacré» pour la politique, cela veut dire que tous les politiciens et aussi la direction de la Banque nationale ont respecté la volonté et le travail de nos grands-parents et n'ont pas touché à cet or. L'or était basé sur une entente nationale et représentait une assurance pour des situations d'urgence pour les générations à venir. Cela a aussi contribué à la bonne réputation du franc suisse dans le monde entier. Elle était aussi bonne que l'or.

Est-ce que c'étaient les mêmes grands-parents dont on dit à la télé qu'ils ont commis de graves fautes pendant la Seconde Guerre mondiale – à cause des réfugiés etc.

Oui.

Bizarre – je trouve ça super que pour nos grands-parents le bien-être de leurs petits-enfants ait été si important. Je ne trouve pas juste qu'on parle d'eux de manière dégradante.

Je suis du même avis. Celui qui prend soin de ses descendants de manière si exemplaire a aussi de l'estime pour les autres personnes.

Grand-papa, pourquoi la Banque nationale veut-elle aujourd'hui absolument se débarrasser de cet or? Est-ce que les temps présents sont plus sûrs que jadis? Est-ce que l'on n'a plus besoin d'assurance?

Il y a aujourd'hui des guerres et des crises – exactement comme jadis. Peut-être même que la situation mondiale est encore plus dangereuse parce qu'on n'a encore jamais dépensé autant d'argent pour des armes que de nos jours, et l'approvisionnement garanti en pétrole et en d'autres matières premières pourraient bientôt être mis en question. Les disputes et la guerre pour le pétrole pourraient bientôt s'intensifier.

Mais pourquoi la Banque nationale veut-elle alors brader les réserves d'or pour lesquelles nos grands-parents ont travaillé si durement? Et qu'en est-il de ces immenses dettes que les responsables politiques actuels ont amassé?

Ils attendent peut-être que nous les remboursions. Et la prévoyance à laquelle nous pourrions avoir recours dans des situations d'urgence, ils la vendent.

Alors là, je trouve nos grands-parents bien plus sympathiques. Ce n'est pas difficile de faire des dettes et de vendre l'or à grande échelle pour lequel d'autres ont travaillé. – Là, il y a quelque chose qui cloche.

Hmm…

Qu'est-ce que la Banque nationale reçoit pour l'or qu'elle vend?

Les 250 tonnes qui sont à vendre actuellement vont être vendues contre des dollars américains.

Quoi? Contre des dollars américains? Grand-papa, est-ce que j'ai bien compris? – Le papa à Charlie a dit que les USA impriment tous les jours des quantités de dollars ou qu'ils les fabriquent électroniquement pour financer leurs guerres en Irak et en Afghanistan. Ils auraient déjà fait cela pendant la guerre du Vietnam. Et ce serait une des raisons pour laquelle le dollar ne vaut plus qu'une fraction de sa valeur d'antan. Le papa de Charlie nous a raconté que les dettes des Américains sont aujourd'hui si grandes qu'elles ne pourront plus jamais être remboursées et qu'en plus les Américains ne savent de toute façon pas faire des économies. – Si c'est comme ça, les dollars ne peuvent pas être aussi sûrs que l'or.

Hmm – je pense que tu as raison. S'y ajoute que les banques monétaires pompent aujourd'hui d'énormes sommes d'argent neuf dans le système de finance pour tirer du pétrin les nombreuses banques imprudentes qui se sont trompées dans leurs spéculations. En tout cas, les Américains savent eux-mêmes très bien pourquoi ils ne vendent pas un seul kilo de leurs propres réserves d'or. Il y a aussi des pays qui ont commencé à échanger leurs dollars contre de l'or – les Russes et les Chinois par ­exemple. Ou bien ils achètent des parts de sociétés occidentales – en Suisse par exemple l'UBS comme on vient de l'apprendre. ­Singapour fait la même chose. Ce petit pays possèdera bientôt environ 10 % de l'UBS.

Le papa de Charlie a dit que les réserves d'or de la Suisse font partie du patrimoine populaire et ne peuvent pas être vendues sans nouvelle votation populaire. En 1951, le peuple a décidé lors d'un vote fédéral de créer de manière prévoyante de grandes réserves d'or. Alors aujourd'hui la vente de l'or aurait de nouveau dû être décidée de la même manière. C'est ainsi que cela se passe dans une démocratie directe. C'est d'autant plus valable que nos grands-parents ont ancré cette décision dans un article de la Constitution.

Tu as tout à fait raison. Les autorités politiques en Suisse ne sont que des administrateurs et n'ont pas le droit de vendre le patrimoine populaire qui leur est confié.

Oui, le peuple est propriétaire et doit donner son avis. Nous ne sommes quand même pas une république bananière! – Est-ce qu'il y a eu une votation pour permettre la vente de l'or?

Non – une telle votation n'a jamais eu lieu. Il y a quelques années, le Conseil fédéral et la direction de la Banque nationale ont prétendu que la moitié de l'or était superflu et qu'il pouvait être vendu. Entre-temps cela a été fait sans demander l'avis des citoyennes et des citoyens. Le produit a déjà été partagé. Une grande partie de l'argent a été versé aux cantons qui ont souvent aussi fait profiter les communes. La commune de Buchberg, située au bord du Rhin par exemple, que nous avons visitée dimanche passé a obtenu 200 000 francs. Avec cela elle veut réaménager la place devant la mairie. D'autres ont remboursé leurs dettes. Le riche canton de Zurich a tout simplement utilisé ces millions pour ses dépenses d'Etat normales. Actuellement, la Banque nationale vend 250 tonnes d'or supplémentaires. La valeur de l'or a augmenté, donc nous n'avons plus besoin de tant d'or, disent les responsables. Une drôle de logique: Avant de pouvoir recourir à cet or lors d'une crise, il est vendu.

Comment cela a-t-il pu arriver?

Cela a seulement été possible parce qu'en 1999 nos responsables politiques ont biffé de la nouvelle Constitution l'article que nos grands-parents avaient accepté à grande majorité en 1951 et qui exigeait que notre ­monnaie nationale doive être couverte en grande partie avec de l'or. Cet article n'était pas du tout démodé dans l'ordre monétaire actuel avec ses cours de changes variables parce qu'il a laissé ouvertes la manière et la méthode de la couverture-or. – Avec sa suppression, la voie était libre pour les ventes d'or comme elles se font aujourd'hui et dont personne ne comprend vraiment le sens. Ainsi l'on murmure sous couvert que les Américains font pression dans ce sens. Une monnaie nationale stable et pour une grande partie couverte d'or dérange de nos jours. Finalement, nous vivons dans un monde globalisé, dans lequel jour après jour – à partir du néant – d'immenses sommes d'argent neuf sont mises en circulation pour calmer les bourses, aider les banques à relancer la conjoncture, financer des guerres et bien d'autres choses. – La question reste: Etait-il nécessaire de rompre l'accord que nos grands-parents avaient conclu et pour lequel ils ont durement travaillé?

Pourquoi les citoyens n'ont-ils pas tout simplement refusé la nouvelle Constitution?

Parce qu'ils n'ont pas été informés correctement. Le Conseil fédéral a déclaré avant la votation à la radio et à la télévision que la nouvelle Constitution ne contenait rien de neuf qu'elle avait simplement été remaniée et modernisée du point de vue linguistique et structurel, juste un petit «toilettage». Aujourd'hui nous savons que ce n'était pas vrai. Ce fut un exemple probant de propagande gouvernementale trompeuse.

Mais grand-papa, c'est un vrai scandale! Et ce n'était pas voulu ainsi. Ils vendent l'or qui est en réalité prévu pour nous les jeunes pour nous aider lors d'une situation précaire. Ce sont des pratiques commerciales dé­loyales pour lesquelles on va normalement en ­prison. Pour nos enfants à nous, l'or n'existera plus que dans les manuels d'histoire. Je ne veux pas savoir comment ils parleront de nous plus tard. Mais vraiment!

Bon Nicole, on en reste là.

Commentaire
Ce n'est pas tout à fait exact que dans l'affaire de l'«or» la démocratie directe ait été entièrement contournée. Il y a eu de nombreuses votations à ce sujet. Déjà en 1949 le peuple a pu s'exprimer sur un article concernant la monnaie et qui aurait laissé la main libre à la Confédération de décider sur la composition des réserves monétaires. («La Confédération décide de la manière et de l'étendue de la couverture»). Le dollar américain (à l'époque de la valeur de 4,37) était jugé absolument sûr et était présenté comme réserve de devises. Le Conseil fédéral, le Parlement et la Banque nationale étaient favorables. Les citoyens cependant ont heureusement dit non – à une majorité de plus de 60 %. En 1951, un article contenant la phrase suivante a été accepté: «Les billets de banque émis doivent être couverts par de l'or et des avoirs à court terme.» (art. 39.7) Cet article a été remplacé en l'an 2000 – 49 ans plus tard – dans la nouvelle Constitution par un article qui a libéré la voie à la vente de l'or.
Plus récemment, il y a eu d'autres votations. En 2002, le peuple a pu s'exprimer sur la manière d'utiliser le produit des ventes de cet or. Il y avait deux propositions: De l'argent pour la Confédération, les cantons et la «Fondation pour la solidarité» ou bien tout l'argent pour l'AVS. Le peuple a rejeté les deux propositions. Puis, le Conseil fédéral a distribué le produit à la Confédération et aux cantons sans procéder à une nouvelle votation. A mes yeux, dans le comportement de vote des citoyennes et des citoyens se sont exprimées la déception et la protestation contre une élite politique qui les a ignorés dans cette question centrale de «vente d'or, oui ou non». L'or «superflu» n'était pas seulement un tas de métal précieux dont personne ne savait où il se trouvait et qu'on pouvait en quelque sorte «éliminer» comme étant superflu. Cet or était un projet commun auquel toute une génération a réfléchi, discuté, décidé et avant tout contribué par son travail.
Aujourd'hui, il y a des questions ouvertes. Bien des choses dans le comportement des responsables sont difficilement compréhensibles. Pourquoi la Banque nationale, après la vente contestée de la moitié des réserves d'or, continue-t-elle les ventes comme si de rien n'était? Bien que le Conseil fédéral et la Banque nationale aient déclaré que l'on ne vendrait plus d'or. – Il y a des indices qu'une grande puissance a fait pression et continue à en faire. Ou bien, est-ce que les ventes d'or se font en vue d'un rapprochement avec l'UE ou même en vue d'une adhésion? Les membres de l'UE ont transféré la responsabilité de leur réserves d'or à la direction de la ­Banque centrale ­européenne ­(Accord d'Amsterdam, ­chapitre 2, ­article 105, alinéa 2).
On pense automatiquement à des parallèles avec la Seconde Guerre mondiale. A cette époque aussi une grande puissance avait fait pression sur la petite Suisse. ­Le 5 octobre 2007, le conseiller national ­Luzi Stamm a déposé un postulat avec le contenu suivant: «Le Conseil fédéral est prié de présenter un rapport sur les dessous des ventes d'or de la Banque nationale. Qui a proposé et pour quelles raisons les différentes ventes d'or? Tout spécialement il faut ré­pondre à la question s'il existe des ententes avec des Banques nationales étrangères pour la vente coordonnée d'or.»
Espérons qu'il ne faudra pas de nouveau 50 ans jusqu'à ce que la population reçoive une réponse à ces questions. La démocratie directe, une information ouverte et loyale sont le meilleur moyen de contrer toute tentative de pression de cette sorte. Cette sagesse vaut certainement aussi pour la relation avec l'UE.    •

Pour pouvoir vendre ses stocks d'or, la Suisse devait changer sa Constitution. Ce qui a été fait en trichant les résultats, notamment dans les cantons de Lucerne et du Tessin.

Ces ventes sont donc illégales. C'est une énorme escroquerie.

Les robots peuvent nous libérer toujours plus.

http://pavie.ch/articles.php?lng=fr&pg=765

Le crédit social peut nous sauver des guerres.
    http://michaeljournal.org/images/Compte-Goutte.gif

Il s'applique en s'adaptant aux conditions locales. La Suisse est l'un des pays qui l'applique le plus du fait de sa structure fédéraliste.
On peut rechercher l'idéal en une fois, mais il est plus efficace de l'appliquer par petites touches, et, au fur et à mesure des avantages prouvés, il deviendra indispensable.

wir. reka, franc suisse, coupons locaux, amap,...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_pour_le_maintien_d%27une_agriculture_paysanne

Comment unir les personnes de bonne volonté ?


Notre programme repose sur dix pierres de construction :


1.la dignité de la personne humaine,

2.la vie humaine,

3.l'association libre et la démocratie directe,

4.la participation,

5.la préférence pour les pauvres,

6.la solidarité,

7.la gérance,

8.la subsidiarité suisse et le fédéralisme,

9.l'égalité,

10.le bien commun.  

Buts principaux

Avoir la force de dire oui à la primauté de l'aide des plus nécessiteux, des faibles, des marginaux et des exclus, des victimes d'une société qui trop souvent sacrifie l'homme à d'autres fins et intérêts

Avoir la force de dire non aux duperies du pouvoir, de l'argent, du plaisir, aux gains malhonnêtes, à la corruption, à l'hypocrisie, à l'égoïsme et à la violence. Non au mal, principe mensonger de ce monde. Oui au Bien qui détruit la puissance du mal par la toute-puissance de l'amour.

Nous savons que seuls les cœurs convertis à l'Amour, ..., peuvent construire un avenir meilleur pour tous".

 Les échecs des grands systèmes politiques sont prouvés.

De même que l'esclavagisme n'a pu être éradiqué qu'avec l'aide des croyants, nous devons faire une alliance de tous les hommes de bonne volonté pour vaincre les égoïsmes.

Etudions les bases possibles d'une collaboration.

Sous le Signe de l'Abondance

English

 

Ce volume de 312 pages présente une conception nouvelle de la finance, du système d'argent, qui libérerait définitivement la société des problèmes purement financiers. L'auteur, Louis Even, y expose les grandes lignes des propositions du Crédit Social, conçues par l'ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas.

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Table des matières

Préface de l'auteur

Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d'être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu'à l'économique. Nous croyons même, avec Douglas — à qui le monde doit cette lumineuse doctrine — qu'un redressement économique, dans le sens du Crédit Social, est impossible sans un redressement préalable d'ordre politique.

Dans ce volume, cependant, sauf quelques réflexions incidentes aux répercussions sur la politique d'un système financier détraqué et dominateur, nous avons borné notre étude aux objectifs économiques et aux propositions monétaires du Crédit Social.

Louis Even

Le titre du livre — Sous le signe de l'abondance — exprime assez bien qu'il s'agit d'une économie d'abondance, de l'accès rendu facile aux immenses possibilités de la production moderne.

L'économie ancienne pouvait être «sous le signe de l'or» ou de quelque autre objet rare lorsque la production elle-même faisait souvent défaut. Mais c'est méconnaître le progrès et outrager la logique que vouloir conserver un instrument lié à la rareté pour conférer des titres à une production motorisé.

Dans la première partie de ce volume, on rappelle des notions essentielles et très simples, que tout le monde admet sans peine, mais qui sont presque totalement ignorées dans l'organisme économique actuel. Les fins ne commandent plus les moyens. Une brève étude du système monétaire démontre que l'argent régit là où il devrait servir. On présente comme remède les propositions du Crédit Social, dont on expose les grandes lignes, sans entrer dans les méthodes d'application. Le problème, croyons-nous, n'est pas tant de développer une technique de fonctionnement que de faire accepter des propositions qui semblent à la fois trop simples et trop audacieuses aux esprits habitués à perdre de vue les fins et à s'enliser dans la complexité des moyens. Aussi, nombre de chapitres se présentent-ils surtout comme un plaidoyer de justification de la doctrine créditiste.

La deuxième partie reproduit, sans enchaînement nécessaire entre eux, certains discours et articles de nature à jeter de la lumière sur divers aspects du Crédit Social. Outre les production de l'auteur lui-même, on trouvera dans cette partie quelques contributions de Maître J.-Ernest Grégoire, avocat, de Mlle Gilberte Côté (depuis Mme Gilberte Côté-Mercier) et de M. Edmond Major.

En offrant ce libre au public, nous avons surtout en vue le lecteur moyen. Mëme en traitant de sujets spécifiques, nous évitons autant que possible les termes techniques, plus aptes à fatiguer qu'à éclairer. Nous avons visé à écrire de façon à être facilement compris par le grand nombre: c'est d'ailleurs dans l'esprit d'une économie d'abondance au service de tous et de chacun.

Montréal, 1er mai 1946.

LOUIS EVEN        

La cinquième édition de juin 2008 porte à 28 000 le nombre total d'exemplaires tirés du livre «Sous le Signe de l'Abondance». Dans la quatrième édition de 1988, les chiffres ont été adaptés pour 1988, et quelques articles de Louis Even et d'autres auteurs ont été ajouté dans la deuxième partie, portant sur divers aspects du Crédit Social, ainsi que des appendices et une brève biographie de Louis Even. Une édition en langue anglaise, avec davantage de chapitres (une quinzaine de plus que l'édition en français de 1988), est parue en 1996. C'est l'équivalent de cette version que l'on trouve dans l'édition de 2008 en langue française, qui est aussi en ligne sur ce site.



Nos lecteurs réguliers savent que chaque numéro de ce journal contient des articles sur les propositions financières du Crédit Social, qui sont plus d'actualité que jamais pour résoudre les problèmes économiques actuels. Cette idée du Crédit Social peut susciter de nombreuses questions parmi nos nouveaux lecteurs, et un seul article n'est certainement pas suffisant pour répondre à toutes ces questions, ou pour donner une bonne compréhension de tout le concept du Crédit Social. De plus, la plus part des gens n'ont tout simplement pas le temps de lire de longs livres sur le sujet.

Alors, voici la solution: les propositions du Crédit Social expliquées en 10 leçons, chacune étant la suite logique de la précédente. La première leçon débute avec les principes, et de là, on bâtit les fondations pour avoir une pleine connaissance de tout ce que le Crédit Social implique. Voici la liste des 10 leçons:

Leçon 1: Le but de l'économie: faire les biens joindre ceux qui en ont besoin;

Leçon 2: La pauvreté en face de l'abondance, la naissance de l'argent;

Leçon 3: Les banques créent l'argent sous forme de dette;

Leçon 4: La solution: un argent sans dette créé par la société;

Leçon 5: Le manque chronique de pouvoir d'achat — Le dividende;

etc...

Télécharger le livre en format PDF (1,8 MB)


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Admiration.
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Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.
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