mercredi 15 octobre 2008

Pour mémoire, l'appel de Fribourg prémonitoire

  
 

  


Pour mémoire. 

Invitation à la presse
et à tous les membres et partenaires du Club

Le Club suisse de la Presse - Geneva Press Club, en collaboration avec la Fondation suisse pour la famille, a le plaisir d'inviter les journalistes et ses membres à une conférence de presse sur le thème

"La famille au sein de la tourmente économique"

avec

  • Mme Juliette Sayegh,
    Représentante à Genève de l'UNICEF pour le Moyen Orient
    Vice-présidente du Mouvement Mondial des Mères
  • M. Jean-Daniel Nordmann,
    Fondateur de l'école de la Garanderie pour élèves surdoués (Lausanne),
    Vice-président de l'Organisation Internationale pour le Développement de l'Education Libre (OIDEL)

 

à " La Pastorale " Route de Ferney 106 à Genève

  • Quel est l'impact des crises financières, de la déréglementation, ou de la mondialisation sur les foyers ?
  • Les familles peuvent - elles inventer de nouveaux modèles pour la société ?

Mme Juliette Sayegh et M. Jean-Daniel Nordmann présenteront à la presse quelques-unes des thèses qui seront évoquées lors du Symposium international  qui aura lieu les 17-18 novembre à Fribourg (Uni Miséricorde) avec des invités de marque tels que Maurice Allais, Prix Nobel, Mgr Schwéry, Cardinal, Pr. Raphaël Draï, Rabin, Hafid Ouardiri, porte-parole de la mosquée de Genève, François Ganière, Directeur de la BNS, Pr. Henri Hude, Grand-Prix de l'Académie française entre autres.

La conférence sera suivie d'un apéritif.
Au plaisir de vous revoir à cette occasion
.

 

Guy Mettan, Directeur exécutif

 

 

 

Appel de Fribourg

Symposium Famille et argent.

Pour mémoire.

 
 
 
   

 

 

Familles en Suisse Familie in der Schweiz

mariages en jaune et divorces en bleu...

 

Rendu possible notamment grâce à la Fondation Suisse pour la Famille et à Mme Christa Leonhard

 

 

 

François de Siebenthal, Président de la FSF

 

Jubilé de Familiaris consortio et Laborem excercens

Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, Archevêque, de Moscou qui a présidé l'ouverture et remplacé le Cardinal Henri Schwery, malade,

 Sion

 

Familles, sources de prospérité, il est moins une

Familien, Quelle des Wohlstands - ist es schon zu spät?

Prof. Dr. Jean-Didier Lecaillon, Paris

 

L'école des familles par le bon scolaire, liberté du choix ,

Schule nach Wahl und Wunsch der Eltern durch Schulscheck?  

Jean-Daniel Nordmann, fondateur d'école, écrivain, CH

 

L'économie Jubilaire et la famille juive

Das Jubeljahr und sein Einfluss auf Familie Israels,

Prof. Dr. Raphaël Draï*, Uni. Aix en Provence ( absent) et Dr Michele Klein, Israël, Rehovot et Oxford

 

La famille musulmane face à l'économie moderne,

Die islamische Familie angesichts der westlichen Wirtschaft ,

M- Hafid Ouardiri, Fondation culturelle islamique,Genève.

La  famille joue en cela un rôle majeur : celui de donner à l'enfant tout l'amour et l'affection dont il a besoin. Hafid Ouardiri

a rappelé également l'importance d'éduquer les jeunes aux valeurs porteuses de paix: la noblesse de cœur, la droiture,

 l'impartialité envers autrui et soi-même, la modestie, le contentement de ce qu'on a, la douceur, l'aspiration à ce qui est élevé,

la patience, le désintéressement, la reconnaissance. Des valeurs qu'il nous faut concrétiser par des actes,

puisque "Dieu n'améliore le sort d'une société que dans la mesure où les individus qui la composent contribuent eux-mêmes à cette amélioration".

Les familles asiatiques et la modernité

Familien in Asien, M. Wojiciech Simson, sinologue et indiologue, Zürich

Les familles slaves et le choc du libéralisme

Ostfamilien und der Liberalismusschock,

Mgr Archbishop Tadeusz Kondrusievicz, E. Frankowski, Pologne und Recteur Krystian Gawron

 

 

Une politique généreuse pour la famille est indispensable ,

Grosszügige Familienpolitik, das Gebot der Stunde ,

Marie-France Oberson, conseillère communale, Siviriez,

Thérèse Meyer,FR, Conseillère nationale / Nationalrätin

 

La remise du „Prix de la famille - Dorothee et Nicolas de Flue"

Preisverleihung

„Familienpreis - D. und Nicolas von Flüe"

 

 

Famille et crédits, aspects mathématiques, le cas Swissair,

Familie und Kredit – mathematisch b  trachtet, Swissairfall 

Prof. Dr. Jean de Siebenthal,

 EPFL, ETH, Univ. Lausanne, CH

 

Bref historique de la réglementation du crédit

Die gesetzliche Kreditsregelung – kurzer Rückblick,

Denis Ramelet , Lic. sc. iur., Lausanne

 

La mondialisation, Gênes, N-Y en feu, quelle 3ème voie ?

 Genua - NY oder andere Wege zur Globalisierung?

Daniel Depelteau, Master à Mc Gill, Canada

 

Le système économique en crise, pourquoi ?

Unser Wirtschaftssystem in der Krise – ist Abhilfe möglich?

« Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique … à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents »

Maurice Allais
Physicien et économiste
Prix Nobel d'économie en 1988
 

Maurice Allais, Prix Nobel, Paris,

 

François Ganière, Direct. BNS

Le vrai féminisme moderne – une chance pour la société

Der wahre Feminismus – Chance unserer Gesellschaft,

S. A. R. Princesse Margaretha de Liechtenstein I. K. H.

Prinzessin Margarethe von und zu Liechtenstein et

Rani Vijaya Khan de Mahmudabad

Hafid Ouardiri, porte-parole de la Mosquée de Genève

I.Discussion avec les jeunes: Let's talk about, sans tabou

Jugenddiskussion: LET'S TALK ABOUT ohne Tabu

F. u. C. de Siebenthal, C. Tinio, Manille, Familie Zurbriggen, u. a.

II.La mère, repère primordial de l'éducation des enfants ,

Krippe und. gesunde Kindesentwicklung – ein Widerspruch?

 Prof. Dr. Theodor Hellbrügge, Munich

III.La méthode Billings, temps et argent

Billings Ovulation Method

Familie, Geld und Kinderwunsch – wieviele?

René et Marie Sentis, Paris, Famille Favre, Suisse

IV.L'influence du milieu sur les enfants, printemps de la société

Religion im Kinderzimmer und der Einfluss der Umgebung

Dr Mary Weed,

Frère Andrea d'Ascanio,

François Bouda, Côte d'Ivoire, ,

M. Laurent Ngoï , Zaïre et d'autres conférenciers

 

V.Femmes et mères créatives changent le monde, plan à cinq ans,

Kreative Frauen und Mutter verändern die Welt, Plannung für 5 Jahren

Moder.: Gabriele Plettenberg, Bonn, Margaretha de Liechtenstein, M.-L. Beck a. Présidente du Grand Conseil genevois, Juliette Sayegh, V-P du Mouvement Mondial des Mères, ONU, F. de Bellefroid, P. hon. MMM, Bruxelles

Exposition St Augustin: Africanité et Universalité, le bonheur conjugal, Bibliothèque.

Titel

Présentation vidéo et exposé de Kamathipura, Inde

Mme Kandaouroff, Lausanne

 

Les familles et le "progrès technique", quelques dangers ,

Gefahren des technischen Fortschritts

Jacques Surbeck, Directeur de recherches GE

 

Famille et argent du Vatican, les fécondités

Diskussion: Familie und Vatikangeld, die Fruchtbarkeiten.

Dr. Michel Tricot, statisticien, philosophe, F avec d'autres conférenciers.

DIMANCHE

Familles, finances, un nouveau contrat ,

Familien und Finanzen - ein neuer Vertrag ist überfällig?

Christine Boutin, député UDF, candidate à la Présidence de la France 2002

Excusée

Le marché en faveur des familles?

Begünstigt der Markt die Familien?

Prof. Dr. Henri Hude, philosophe, grand prix de l'Académie française

 

Quelques principes pour la combinaison "travail, foyer, enfants"

Denkanstösse zur Vereinbarkeit von Familie und Beruf,

Christine Boutin, Gabriele Plettenberg , Fam.  Liminsky, C. Leonhard, Dr Dor, Dr Nivelle, M. Clement .

Pedocriminalité et argent sale Mme Ch. Bussat,

MARCHE BLANCHE SUISSE

 

Discussion multidisciplinaire: Argent, famille et religion, vers une nouvelle doctrine - égalité des chances travail-famille, - famille et civilisation, quelles valeurs communes ? Tous les conférenciers

 

Interdisziplinäre Diskussionsrunde:

Eine neue Soziallehre für die Familie - Chancengleicheit für die Familien – Familie und Zivilisation: Welche gemeinsamen Werte ?

Le rôle du Père,

Vaterrolle,

A et F Voirol, Lausanne

Des initiatives associatives se présentent / Initiativen stellen sich vor, stands gratuits et présentation publique dans les salles.

CONCLUSIONS

 

Entrée gratuite, repas à Fr 10.-, boissons comprises.

 Symposium de la famille

 

Heures et jours des services religieux sur demande

 

16.45 heures / Uhr -Cinquantenaire abbé Bovet

Ø      Concert / Konzert "Là-haut sur la montagne …", gratis, places limitées, pgrm 105

 

Appel de Fribourg

 

 

Suite au Symposium international de la famille du 17 au 18

novembre 2001, des impasses de Davos aux solutions de Fribourg

Une cinquantaine d'orateurs, provenant de dix-huit pays de

quatre continents et de six grandes religions, de diverses sensibilités

métaphysiques et politiques se sont réunis à Fribourg cette fin de

semaine. Grâce à cette grande diversité, les intervenants s'accordent à

reconnaître que les familles dans le monde entier sont menacées,

notamment par des pressions économiques et culturelles devenues

insupportables. Les preuves en sont nombreuses, il suffit de constater

l'éclatement des familles. L'actualité suisse nous propose le régime des

délais. De plus en plus de femmes se trouvent contraintes à un acte

irrémédiable, sous des pressions culturelles et économiques. Les familles

doivent s'unir pour favoriser une culture de la vie, notamment par une

révision fondamentale du système économique.

Premièrement, reconnaître financièrement le travail éducatif

des parents par un juste salaire familial.

Deuxièmement, toutes les familles ont le droit de choisir

l'école la mieux adaptée à leurs enfants, par des initiatives cantonales

pour le bon scolaire.

Troisièmement, la remise de la dette au tiers-monde et les

bulles spéculatives posent la question fondamentale de l'endettement et

de l'intérêt. La conviction de nombreux orateurs est que le système du

prêt à intérêt est une source d'exploitation et d'appauvrissement des états

et des familles, base de la société.

Quatrièmement, la réflexion a porté également sur la notion

actuelle de la propriété illimitée. Les orateurs ont posé la question du

jubilé traditionnel pour les fils d'Abraham qui remettent les compteurs

économiques à zéro tous les cinquante ans.

Cinquièmement, les propositions concrètes ont aussi été faites

pour un nouveau statut de la femme qui rééquilibre toute la famille, pour

que le travail des parents soit considéré dans le PIB et dans le calcul des

retraites, que la création monétaire et la fondation suisse solidaire soient

d'abord affectées aux familles, base indispensable d'un avenir

démographique.

Les participants étaient des dignitaires religieux, des

philosophes, pédagogues, médecins, économistes, mathématiciens, de

sciences exactes, mass media, historien, politiciens, poète, écrivains,

juristes, altesses princières, anthropologues, fonctionnaires

internationaux , hindous, juifs, chrétiens de toute dénomination,

musulmans.

Pour tout renseignement complémentaire, contacter la

Fondation par courrier ou par internet ou par téléphone.

Fondation Suisse pour la Famille (FSF)

Av. Dapples 23 CH - 1006 Lausanne

Tel. 021/616888 Fax 021/6168881

 

Actualité récente:

Voici la traduction de l'italien publiée par L'Osservatore Romano en langue française du 10 février:

Le pape recommande la fidélité à la parole donnée, au serment prêté, le refus de l'usure – "une plaie qui à notre époque également", une " réalité abjecte, capable de détruire la vie de nombreuses personnes", et "éviter toute corruption dans la vie publique, un autre engagement qu'il faut savoir pratiquer avec rigueur de nos jours également".

Lecture: Ps 14, 1-4a.5b

1. Le Psaume 14, qui est offert à notre réflexion, est souvent classé par les chercheurs dans le domaine biblique en tant que partie d'une "liturgie d'entrée". Comme c'est le cas dans d'autres compositions du Psautier (cf. par exemple les Psaumes 23; 25; 94), on peut penser à une sorte de procession des fidèles qui se pressent aux portes du temple de Sion, pour accéder au culte. Dans un dialogue idéal entre les fidèles et les lévites se dessinent les conditions indispensables pour être admis à la célébration liturgique et donc dans l'intimité divine.
D'un côté, en effet, est posée la question: "Yahvé, qui logera sous ta tente, habitera sur ta sainte montagne?" (Ps 14, 1). De l'autre côté, est présentée la liste des qualités requises pour franchir le seuil qui conduit à la "tente", c'est-à-dire au temple sur la "sainte montagne" de Sion. Les qualités énumérées sont au nombre de onze et constituent une synthèse idéale des engagements moraux fondamentaux présents dans la loi biblique (cf. vv. 2-5).

2. Sur les façades des temples égyptiens et babyloniens étaient parfois gravées les conditions requises pour pénétrer dans la salle sacrée.

Mais il faut noter une différence significative avec celles suggérées par notre Psaume. Dans de nombreuses cultures religieuses, on demande notamment, pour être admis devant la Divinité, la pureté rituelle extérieure qui comporte des ablutions, des gestes et des vêtements particuliers.

Le Psaume 14, en revanche, exige la purification de la conscience, pour que ses choix soient inspirés par l'amour pour la justice et pour son prochain. Dans ces versets, l'on ressent donc vibrer l'esprit des prophètes qui, à plusieurs reprises, invitent à conjuguer foi et vie, prière et engagement existentiel, adoration et justice sociale (cf. Is 1, 10-20; 33, 14-16; Os 6, 6; Mi 6, 6-8; Jr 6, 20).

Ecoutons, par exemple, le réquisitoire véhément du prophète Amos, qui dénonce au nom de Dieu un culte détaché de l'histoire quotidienne: "Je hais, je méprise vos fêtes et je ne puis sentir vos réunions solennelles. Quand vous m'offrez des holocaustes.... vos oblations, je ne les agrée pas, le sacrifice de vos bêtes grasses, je ne le regarde pas... Mais que le droit coule comme de l'eau, et la justice, comme un torrent qui ne tarit pas" (Am 5, 21-22.24).

3. Venons-en à présent aux onze engagements cités par le Psalmiste, qui pourront constituer la base d'un examen de conscience personnel chaque fois que nous nous préparons à confesser nos fautes pour être admis à la communion avec le Seigneur dans la célébration liturgique.
Les trois premiers engagements sont d'ordre général et expriment une éthique de vie: suivre la voie de l'intégrité morale, de la pratique de la justice et, enfin, de la sincérité parfaite dans les paroles (cf. Ps 14, 2).

Trois devoirs suivent, que nous pourrions définir de relation avec le prochain: éliminer la calomnie du langage, éviter toute action qui puisse nuire à notre frère, mettre un frein aux insultes contre ceux qui vivent à nos côtés chaque jour (cf. v. 3). Vient ensuite la demande de prendre une position bien définie dans le domaine social: mépriser le méchant, honorer celui qui craint Dieu. On établit enfin la liste des trois derniers préceptes à partir desquels on doit examiner sa conscience: être fidèles à la parole donnée, au serment prêté, même dans les cas où cela comportera des conséquences néfastes pour nous; ne pas pratiquer l'usure, une plaie qui à notre époque également, constitue une réalité abjecte, capable de détruire la vie de nombreuses personnes, et, pour finir, éviter toute corruption dans la vie publique, un autre engagement qu'il faut savoir pratiquer avec rigueur de nos jours également (cf. v. 5).

4. Suivre cette voie de décisions morales authentiques signifie être prêts à la rencontre avec le Seigneur. Jésus, dans le Discours sur la Montagne, proposera lui aussi une "liturgie d'entrée" essentielle: "Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis reviens, et alors présente ton offrande" (Mt 5, 23-24).

Celui qui agit de la façon indiquée par le Psalmiste - conclut-on dans notre prière - "demeure inébranlable" (Ps 14, 5). Saint Hilaire de Poitiers, Père et Docteur de l'Eglise du IV siècle, dans son Traité Tractatu super Psalmos, commente ainsi ce final, en le reliant à l'image initiale de la tente du temple de Sion: "En agissant selon ces préceptes, il est possible d'habiter dans la tente, de se reposer sur la montagne. La conservation des préceptes et l'oeuvre des commandements demeure donc un point fixe. Ce Psaume doit trouver son fondement dans notre propre intimité, doit être inscrit dans notre coeur, gravé dans notre mémoire; nous devons nous confronter jour et nuit avec le riche trésor de sa brièveté. Ainsi, ayant acquis cette richesse sur le chemin vers l'éternité et demeurant dans l'Eglise, nous pourrons enfin reposer dans la gloire du corps du Christ" (PL 9, 308).
ZF04021207

 
En quoi consiste l'usure, extrait de l'encyclique vix pervenit...

1o- L'espèce de péché qu'on appelle usure réside

essentiellement dans le contrat de prêt «MUTUUM». La nature de ce

contrat demande qu'on ne réclame pas plus qu'on a reçu. Le péché

d'usure consiste pour le prêteur à exiger, au nom de ce contrat, plus qu'il

n'a reçu et à affirmer que le prêt lui-même lui donne droit à un profit en

plus du capital rendu. Ainsi tout profit, de ce genre, qui excède le capital,

est illicite et usuraire.

2o Fausses allégations pour légitimer l'usure ainsi définie

Il- Et certes, pour ne pas encourir cette note infamante, il ne

servirait à rien de dire que ce profit n'est pas excessif mais modéré; qu'il

n'est pas grand, mais petit; -que celui à qui l'on réclame à cause du seul

prêt, n'est pas pauvre mais riche, ou bien même qu'il ne doit pas laisser

inutilisée la somme prêtée, mais l'employer très avantageusement pour

augmenter ses biens, pour acquérir de nouveaux domaines, pour faire des

affaires lucratives.

3o Vraie raison qui condamne l'usure

En effet, la loi du prêt a nécessairement pour objet l'égalité

entre ce qui a été donné et ce qui a été rendu. Donc, tout homme est

convaincu d'agir contre cette loi quand, après avoir reçu un équivalent, il

n'a pas honte d'exiger, de qui que ce soit, quelque chose de plus en vertu

du prêt lui-même. Le prêt exige, en justice, seulement l'équivalence dans

l'échange. Par conséquent, si une personne quelconque reçoit plus qu'elle

n'a donné, elle sera tenue à restituer pour satisfaire au devoir que lui

impose la justice dite commutative, vertu qui ordonne de maintenir

scrupuleusement dans les contrats de commerce l'égalité propre à chacun

d'eux, et de la rétablir parfaitement quand on l'a rompue.

 
 ---....
 
 

Famille et argent

Jean de Siebenthal

Généralités

Celui qui vous parle est mathématicien ; il n'est pas financier.

Cependant, il ne peut s'empêcher d'être stupéfait en considérant certains

certains résultats : la télévision nous apprend par exemple que dans

l'affaire relative au crash de Swissair, un montant supérieur à 700

millions de francs figurait au titre d'une dette portant uniquement sur

des intérêts.

Cela étant, on a là l'indice d'un problème très profond, que

l'on peut considérer dans le cas de la famille qui songe à s'établir ou à

se développer, à bâtir, à acheter une voiture par exemple. Si elle n'arrive

pas à économiser en temps utile, elle se voit dans l'obligation de

contracter un emprunt, auprès d'une banque, ou autrement. Il y a là

matière à réflexion, car aujourd'hui, il est impossible d'emprunter, sans

recourir à un taux fixé par le prêteur, par une banque, avec un plan de

remboursement.

Prenons un exemple aussi simple que possible : M. A

emprunte 100 francs à M. B. La somme due se monte donc à 100 francs

; elle est normalement indépendante du temps ; M.A peut signer un

papier: je dois 100 francs à M. B. Mais B va exiger que le temps soit de

la partie, et qu'au bout d'une année, A lui fournisse 120 francs (intérêt

20 %). En composant, au bout de deux ans, la somme prétendûment due

se monte à 144 francs, etc. Sans rien faire, sans aucun travail de B, ce

dernier s'attend à empocher 44 francs de plus. Seul le calendrier a

fonctionné. B pratique ainsi l'usure, il recueille les fruits d'une terre

qu'il n'a pas cultivée. C'est un usurier. Si vous mettez 100 francs dans

un coffret, et attendez une année, vous retrouverez vos 100 francs :

l'argent, de soi, est stérile.

Réclamer plus a toujours été très mal qualifié par tous les

grands auteurs, par les philosophes, les Conciles (Nicée en 325, Reims

en 1583), les Pères de l'Eglise (Saint Grégoire de Nazianze), accusant

les usuriers de vol, de fraude, de rapine, d'idolâtrie, de simonie, de crime

même, de viol du septième commandement, etc.

Le catéchisme du Concile de Trente est catégorique :

- L'usure est tout ce qui se perçoit au delà de ce qui a été

prêté, soit argent, soit autre chose qui puisse s'acheter et s'estimer à prix

d'argent. - Il est écrit dans le Prophète Ezéchiel (15) : « Ne recevez ni

usure ni rien au delà de votre prêt. » Et Notre-Seigneur nous dit dans S.

Luc (16) : « Prêtez sans rien espérer de là. » Ce crime fut toujours très

grave et très odieux, même chez les païens. De là cette maxime : Qu'estce

que prêter à usure ? Qu'est-ce que tuer un homme ? pour marquer

qu'à leurs yeux, il n'y avait pas de différence. En effet prêter à usure,

n'est-ce pas, en quelque sorte, vendre deux fois la même chose, ou bien

vendre ce qui n'est pas ?

Notre civilisation, hélas caractérisée par le viol systématique

des dix commandements, n'en oublie aucun !

Réfléchissons, si A emprunte à B, c'est qu'il est en position de

faiblesse ; B va en profiter pour hypothéquer les efforts de A. " Mon

cher, tu vas couvrir les risques que je cours, avec un intérêt, et plus le

temps s'écoule et plus tu me dois. C'est toi qui vas assurer le rendement

de mes 100 francs ; tes risques, je m'en moque. Ainsi A va s'épuiser à

couvrir les risques hypothétiques de B, qui prend ainsi les allures d'un

profiteur.

Notons que l'emprunteur A devient propriétaire des choses qui

lui sont prêtées, et que dans le prêt, celui qui emprunte demeure obligé,

tenu, de rendre la somme même empruntée. De plus, l'emprunteur,

maître de la chose prêtée, est seul chargé de tous les risques, et que le

profit toujours incertain doit lui appartenir.

Prenons divers exemples, avec intérêt 0 d'abord, puis divers

cas avec intérêt composé à 20%, puis un cas avec intérêt composé à 10 %

Situation «normale»

 

 

 

Famille et argent

Considérations diverses

En face du monde nouveau créé par les découvertes

scientifiques, les transformations industrielles et les révolutions sociales,

l'Eglise ne doit rien abandonner de la -doctrine que lui ont léguée les

siècles passés, les Pères de l'Eglise et les grands scolastiques du Moyen

Age sur la grave -question de l'usure. Elle a donné des solutions

pratiques pour les confesseurs, mais elle a refusé de se prononcer

doctrinalement, attendant de juger à ses fruits l'arbre économique

qu'avaient planté, hors de son champ, la Réforme et la Révolution.

Mais voici que ces fruits apparaissent et sont jugés de plus en

plus mauvais. Les économistes eux-mêmes commencent à se demander

avec angoisse quels épouvantables abus et quelles douloureuses misères

va créer le capitalisme moderne, dont l'une des affirmations

fondamentales est le droit absolu de l'argent à produire intérêt.

L'effondrement des deux tours du World Trade Center à New

York ne serait-il pas le signe d'une décadence ?

On commence à se retourner vers la doctrine de l'Eglise

comme vers une doctrine de salut. Il est temps de revenir vers des écrits

solides.

Encyclique Vix pervenit (Benoît XIV, 1747)

...l. - L'espèce de péché qu'on appelle usure réside

essentiellement dans le contrat de prêt (mutuum). La nature de ce contrat

demande qu'on ne réclame pas plus qu'on a reçu. Le péché d'usure

consiste pour le prêteur à exiger, au nom de ce contrat, plus qu'il n'a reçu

et à affirmer que le prêt lui-même lui donne droit à un profit, en plus du

capital rendu. Ainsi tout profit de ce genre, qui excède le capital, est

illicite et usuraire.

La raison qui rend juste ou injuste la perception d'un intérêt

dans le contrat de prêt, ce n'est pas tant que l'emprunteur en tire profit ou

non, mais plutôt que le prêteur se prive d'un profit estimable en argent.

Le titre, qui donne droit à un profit ou à une compensation, doit être

formellement cherché, non pas dans l'utilité que l'autre va tirer de mon

acte, mais dans l'utilité dont je me prive en faveur de cet autre, bien que

ces deux choses soient souvent unies et dépendantes l'une de l'autre.

Aussi formellement et directement le péché d'usure ne résulte pas, ... de

ce que le contrat de prêt est un prêt de consommation ou de production

pour l'emprunteur, comme quelques-uns le pensent, mais de ce que, en

général, ou pour le prêteur dans des cironstances particulières où il se

trouve, l'argent est productif ou non. Telles sont les raisons pour

lesquelles celui qui donne de l'argent à un autre peut demander à cet

autre une compensation sans injustice. Il n'importe pas au point de -vue

de la justice que l'emprunteur perçoive un profit ou non ».

En résumé celui qui confie de l'argent à autrui sous la forme

d'un contrat de prêt ne doit vouloir un intérêt que pour se compenser des

pertes qu'il subit du fait de ce contrat. S'il a en confiant cet argent une

autre intention, celle de participer au bénéfice éventuel, réalisé par autrui

avec cet argent, il n'y a pas en réalité un contrat de prêt mais un contrat

dont on peut déterminer la nature. C'est l'intention du propriétaire de

percevoir, ou une indemnité pour pertes subies, ou un profit pour

bénéfice réalisé, qui détermine la vraie nature du contrat passé et les

devoirs qui en résultent.

Une absurdité

J'ai cautionné une somme de Fr 300'000.-que je dois

rembourser, en payant un intérêt fixé à 5% pour simplifier, avec un

amortissement insignifiant. Chaque année, je verse à la banque un intérêt

de 15 000 Fr. En 20 ans, je verse à la banque Fr 300'000, et je n'ai rien

remboursé. La banque empoche sans rien faire, et elle peut continuer

cette opération fructueuse. N'est-ce pas aussi un vol ? Le principe selon

lequel le temps, c'est de l'argent, n'est-il pas immoral ?

Une mutation de civilisation devient urgente. Arrêtons ces

pratiques insensées.

Jean de Siebenthal

 

Doctrine sociale chrétienne

Nos Pèlerins de saint Michel de Pologne ont traduit dans leur

langue, les trois brochures de notre fondateur Louis Even, qu'ils ont

éditées en un seul livre, et ils lui ont donné le titre : « GLOBALNE

OSZUSTWO 1 D, (L'escroquerie mondiale et le moyen de s'en sortir).

La couverture représente Jésus qui chasse les voleurs du Temple.

Vous lirez ci-dessous la lettre de Mgr Edward Frankowski qui

constitue l'avant-propos de ce livre. Sans aucun doute, ces lignes de Mgr

Frankowski encourageront les « assoiffés de justice » à lire les écrits de

Louis Even; elles auront pour effet de donner une nouvelle ferveur aux

apôtres du Crédit Social, qui mènent le bon combat depuis 65 ans.

Avant-propos de Mgr Edward Frankowski évêque auxiliaire

de Sandomierz en Pologne pour le livre de Louis Even qui contient

« L'Ile des Naufragés », « Qu'est-ce que le vrai Crédit Social » et « Une

finance saine et efficace »

La collection « Autour du Crédit Social » rencontre un plus

grand intérêt alors que la scène politique et économique de notre pays

s'assombrit davantage. Sur les ruines du communisme, occupées par les

gens en place lors de l'écroulement du système, se superpose une vague

toute aussi destructive de postmodernisme provenant de l'Ouest, le

capitalisme sauvage qui vole le peuple, et veut s'accaparer sans scrupule

du pouvoir et de l'argent, non pas pour la nation, mais pour quelques-uns.

L'État s'abaisse davantage, et les puissances d'argent internationales

deviennent plus fortes. Par conséquent, le pouvoir de l'État diminue

continuellement au profit des forces du marché. Il semble que Jean-Paul

II avait ces tendances à l'esprit lorsqu'il déclarait à Sosnowiec, en

Pologne, le 14 juin, 1999 :

« Un peu partout, au nom des lois du marché, on oublie les

droits de l'homme. Ceci survient par exemple lorsque l'on estime que le

profit économique justifie la perte du travail pour quelqu'un qui, en plus

du travail perd la possibilité de vivre et de pouvoir faire vivre sa famille.

Ceci survient aussi lorsque, pour augmenter la production, on refuse à

celui qui travaille le droit de se reposer, de s'occuper de sa famille, de

programmer sa vie de tous les jours. C'est toujours ainsi lorsque la

valeur du travail est définie non pas en fonction de l'effort de l'homme

mais du prix du produit, et ceci a également pour conséquence que la

rémunération ne correspond pas à la fatigue ».

On pourrait dire que notre nation est devenue semblable au

« gigantesque développement de la parabole biblique du riche qui festoie

et du pauvre Lazare. L'ampleur du phénomène met en cause les

structures et les mécanismes financiers, monétaires, productifs et

commerciaux qui, appuyés sur des pressions politiques diverses,

régissent l'économie mondiale : ils s'avèrent incapables de résorber les

injustices héritées du passé et de faire face aux défis urgents et aux

exigences éthiques du présent. » (Jean-Paul II, Redemptor Hominis, n.

16.)

On devrait promouvoir le développement d'un monde meilleur

pour la vie publique de notre pays par l'introduction de principes

chrétiens, surtout dans le domaine économique. L'argent n'est pas le seul

problème, mais c'est le plus urgent à régler, parce que tous les autres

problèmes sont causés par l'argent. Les banquiers, qui ont le pouvoir de

créer l'argent, sont les dépositaires et gérants du capital financier, et

gouvernent le crédit et l'administrent à leur gré. Ils veulent nous mener

au point où, pendant la moitié de l'année, nous vivons de ce crédit, et

l'autre moitié, travaillons pour les taxes.

« Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme

économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains si bien que sans

leur consentement nul ne peut plus respirer. » (Pie XI, Encyclique

Quadragesimo Anno, n. 106.) « L'État… est tombé au rang d'esclave et

devenu le docile instrument de toutes les passions et de toutes les

ambitions de l'intérêt. » (Quadragesimo Anno, n. 109.)

Le pouvoir de l'argent ou, en d'autres mots, le pouvoir des

financiers internationaux, repose dans l'ignorance du peuple. Les

financiers perdront leur pouvoir seulement lorsque le peuple découvrira

leur escroquerie. L'Etat retrouvera alors sa force, et toute la société

deviendra aussi plus forte. La force politique provient de la force

publique. L'application de l'esprit chrétien dans la politique est donc la

mission la plus importante et la plus urgente de l'histoire polonaise.

Une réforme économique pourrait être appliquée,

spécialement par l'application du système de Crédit Social, qui est en

accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique. Il semble donc que

les propositions financières du Crédit Social ne sont pas seulement

dignes d'être considérées par les plus hautes autorités économiques et

politiques, mais aussi par la vaste multitude du public, afin d'appliquer

ces principes dans notre vie économique et politique. Ces principes nous

permettront de comprendre et d'élucider au plus haut point la situation

dans laquelle nous nous trouvons présentement, et nous apporteront des

solutions en accord avec la doctrine sociale de l'Église catholique.

J'exprime ma reconnaissance et mes remerciements aux

membres de la rédaction du journal Vers Demain, ainsi qu'aux auteurs et

à la maison d'édition de la collection « Autour de la doctrine du Crédit

Social », pour tout cela. Ce journal et cette collection n'ont pas seulement

une valeur scientifique, mais aussi une valeur de vulgarisation, pour

rendre ces idées accessibles à la population. C'est ce qu'est la présente

œuvre de Louis Even, « L'escroquerie mondiale et le moyen de s'en

sortir ». A tous les éditeurs, rédacteurs et lecteurs de Vers Demain, je

vous bénis de tout mon cœur !

Mgr Edward M. Frankowski

Evêque auxiliaire de Sandomierz, Pologne

 

 
 

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Avec mes meilleures salutations.

François de Siebenthal
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