ANNE-ISABELLE AEBLY | 30.10.2008 | 00:00
«Si Easyswap prend de l'ampleur, il faudra penser à émettre de nouveaux swaps et à créer une Banque centrale!» Le trait d'humour un brin ironique du syndic de Lausanne, Daniel Brélaz, a marqué hier le lancement du site internet Easyswap.
Cette nouvelle plate-forme d'échanges de biens et de services n'a, elle, rien d'une boutade. Elle offre une nouvelle vie à la bicyclette qui s'ennuie dans le garage et aux compétences qui rouillent, faute d'être mises à profit.
En offrant à chacun un lieu où mettre à disposition un objet ou une aide, Easyswap propose un nouveau mode de consommation qui s'inscrit dans le cadre du développement durable. Non seulement en favorisant la circulation des objets, mais également sur le plan social. Car offrir ou bénéficier d'une prestation sur Easyswap est à la portée de chacun, même des personnes désargentées. Ce principe d'échange a d'ailleurs été imaginé par des bénéficiaires du revenu d'insertion (RI). «C'est le résultat d'une politique inventive de la part du Service social de Lausanne», souligne Jonathan Rochat, un des fondateurs du site.
Son fonctionnement est simple. Il suffit d'avoir un bien ou un service à proposer pour s'inscrire (c'est gratuit!). Les prix des services sont définis par un barème – 10, 20 ou 30 swaps, selon la difficulté. En revanche, le prix des biens – à vendre ou à louer – est laissé à l'appréciation de leurs propriétaires. Ceux-ci voient leur compte crédité chaque fois qu'un autre utilisateur profite de leur offre.
Crédit de démarrage pour les Lausannois
Pour permettre au système de démarrer, la ville de Lausanne – qui subventionne l'association Easyswap – offre 40swaps aux 2000 premiers Lausannois inscrits. Le site permet aussi de parrainer des nouveaux venus (crédit de 30 swaps). «Il est clair que plus il y aura d'utilisateurs, plus il faudra de swaps», souligne Jonathan Rochat.
L'objectif à court terme est donc de convaincre d'autres communes suisses de s'engager financièrement dans cette démarche. Les entreprises privées sont aussi les bienvenues. Elles peuvent acheter des espaces publicitaires ou des swaps à offrir à leurs clients ou leurs employés.
Conquise par ce concept original et novateur qui s'inscrit pleinement dans le cadre de la nouvelle économie virtuelle, la Banque Cantonale Vaudoise a offert à l'association Easyswap l'un de ses terrains virtuels dans Second Life. Une manière de mieux se faire connaître et sur la Toile et dans le monde concret.
http://www.24heures.ch/loisirs/vous/biens-competences-echangent-easyswap-2008-10-29
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Admiration.
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Avec mes meilleures salutations.
François de Siebenthal
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