Condamné à perpétuité en France pour braquage, Sounalet avait purgé trente-trois de prison avant d'être libéré, ce qui présume selon les standards français, qu'il devait être violent. Il s'engageait à "Pharmacien Sans Frontière", puis à "Médecin Sans Frontière", du groupe de Bernard Kouchner, ancien ministre français de la santé. Il devait être vaillant pour son âge. En 1994, à soixante ans, il partait au Rwanda à en plein génocide. Poincaré, Grand reporter pour "France Inter" et "France Info", avait alors couvert l'affaire. L'association de Kouchner avait fait un centre d'accueil pour trente-six enfants qui n'avaient pas retrouvés leurs familles. Il avait alors signalé les agissements d'un homme qui, sous couvert de mission humanitaire, abusait des enfants rwandais dont il avait la charge, selon ses amis. L'année d'après, l'ONG fut mise à la porte du pays par les autorités locales et Sounalet rentrait en France. Le bagnard était devenu poète: il publiait un livre de photos, assorties de commentaires lyriques, "au bénéfice des victimes". En 1996, Sounalet était nommé en Roumanie, président d'une association d'aide à l'orphelinat Popricani, proche de Iasi où vivait Treptow. Il vivait parmi les enfants, malgré son casier judiciaire, qui n'est pas de nature à le présumer vierge. Il opéra un savant harcèlement sexuel, offrant aux jeunes de l'argent, leur promettant d'être les premiers adoptés, ou de leur obtenir un poste d'éducateur dés qu'ils auraient atteints leur majorité. Sans famille, orphelins d'un pays d'une pauvreté infinie, ils devaient y voir une opportunité pour échapper à leur destin. Assaillis par cet homme qui avait fait trente-trois ans de prison, ils n'avaient aucune chance d'échapper aux viols. Deux mois après le début du scandale Treptow, cinq des victimes de Sounalet étaient devenu des jeunes hommes et l'un éducateur, comme promis. Aux vues de l'impuissance de leur ministre de la justice à sauver Treptow, ils se crurent en mesure d'obtenir justice pour eux-mêmes. Lorsque la nouvelle de l'incarcération de Sounalet pour perversions sexuelles et corruption de mineurs atteignait la France, le jet privé de Bernard Kouchner atterrissait en Roumanie pour plaider à sa défense. Au tribunal provincial de Urziceni, l'ancien ministre était entouré de Raymond Aubrac, célèbre résistant ; Jean-Louis Machuron, fondateur de l'association Pharmaciens sans Frontières ; Pierre Pradier, ancien responsable de Médecins du Monde, Daniel Karlin, célèbre cinéaste, Rémi Lainé, journaliste pour "Gamma", "Libération" et la presse télévisée à TF1 et évidemment: le Grand Reporter Poincaré. Le Comité de Soutien de Sounalet s'inquiétait qu'il n'y ait des amalgames entre son affaire et celle de Treptow, dont il disait que "devenu politiquement gênant, il avait été accusé d'avoir organisé des parties fines avec des mineurs ce qui, était de notoriété publique mais n'avait jamais semblé gêner personne." Sounalet se montrait tel en un vieillard, dit mourant d'un cancer. Son comité de soutien fut d'une telle prodigalité que l'un des plaignants rétracta sa plainte, à la fureur des quatre autres. En quelques jours, tous les jeunes de la région accouraient, dans l'espoir d'un peu d'argent en échange de faux témoignages. Même le Maire de Popricani vint témoigner, comme s'il avait tenu la chandelle au moment ou Michel Sounalet n'avait PAS violé d'enfant. Le pédophile plaida au complot, présentant de multiples versions. Il s'agissait de la vengeance de l'ancien pensionnaire devenu employé de l'orphelinat et à qui il aurait reproché son attitude violente envers les enfants. Puis, il s'agissait d'un complot de la Direction de la protection de l´enfance, qu'il avait soupçonné des malversations au détriment des orphelins, et ce pourquoi il songeait porter plainte. Finalement, les plaignants n'avaient dit que des mensonges. En privé, ils auraient reconnus avoir été contraints de mentir à son égard. "Il a sauvé des milliers d´enfants, alors que toutes les armées fuyaient, dit Monsieur Kouchner. Jamais, au grand jamais, nous n'avons soupçonné Michel, au contraire nous lui avons confié des centaines et des milliers d´enfants. Je ne le regrette pas, je les lui en confierais demain, dès qu'il sortira de prison." Ce fut relativement efficace, puisque Sounalet ne sera condamné qu'à six cent euro d'amende, et quatre ans de prison, alors qu'il en risquait quinze. Plusieurs appels aux dons avaient été lancés pour financer cette défense. Il aurait vraisemblablement échappé à la prison, si le coût du jet privé, des chambres d'hôtels, pots de vins et restaurants, n'avait pas été immédiatement été proposé aux jeunes. Toutefois les bons contacts aidant, il fut libéré au bout de huit mois, alors que Treptow était condamné à sept ans de prison et $35,000 de dommages. En mars 2003, une missive privée arrivait en provenance du forum des Balkans: La Roumanie a décidé de bloquer toutes les adoptions. Les deux pédophiles qui s'occupaient d'orphelinats dans la région de Lasi, ont fait adopter des enfants à d'autres pédophiles qu'ils connaissaient. La situation devrait changer en 2007 avec l'entrée de la Roumanie dans l'Union Européenne. En 2005, Bernard Kouchner faisait une grande mission humanitaire au Niger, le pays le plus pauvre du monde, avec Michel Sounalet, guéri de son cancer et alors âgé de septante et un ans. Pour le tsunami, la réponse a été cent fois supérieure à la demande, à tel point que les ONG ne savent pas comment dépenser le "pactole". (…) Pour faire suite à ce constat, l'ancien ministre lança un vibrant appel à la solidarité internationale, visant à installer une base logistique alimentaire et de procéder à la distribution de vivres. Une équipe professionnelle était réunie, explique l'association... Outre le "professionnel" Sounalet: Khélil Aïtout, avec qui le pédophile avait secouru des enfants Rwandais, alors que toutes les armées fuyaient. Ces jeunes victimes de guerre qui avaient été abusées par un homme de la mission. Un autre grand professionnel: Benjamin Sannino, septième lauréat du prix des « supers-vendeurs des luminaires 'Flash' de la gamme 'SANFIL' ». L'exposé est sensationnel, palpitant, héroïque... "Sur place à Maradi, l'Armée nigérienne a sécurisé l'aéroport afin que ni les habitants, ni les animaux ne traversent la piste d'atterrissage. Le gouverneur est présent, ainsi que la télévision nationale et des médias internationaux : TV Niger, Times de Londres, BBC world, Reuters, AP. C'est l'avion de Bernard Kouchner qui arrive..." Sous prétexte que l'équipe du Programme Alimentaire Mondial ne déchargeait pas les vivres assez rapidement, elle était écartée sur le tarmac même: les membres de l'association de Monsieur Kouchner louait un entrepôt et les y déchargeaient eux-mêmes, en attente de l'arrivée d'une ONG membre du réseau associatif français. Ce serait donc là où le "pactole" va ? | Condemned to a life sentence for hold-ups, Sounalet remained some thirty-three years in prison, before being released, what presumes according to French standards, that he must have been violent. He had enrolled in "Pharmacists of the World", then in "Doctors of the World", with the group of Bernard Kouchner, former French Minister for health. He must have been valiant for his age. In 1994, at the age of sixty years, he left to Rwanda in full genocide. Poincaré, international reporter for "France Inter" and "France Info", had then covered the case. The association of Kouchner had made a reception centre for thirty-six children who had not found their families. He had then announced the intrigues of a man who under the cover humanitarian mission, abused the Rwandan children of which he was in charge, said his friends. The following year, the NGO was kicked out of the country by the local authorities and Sounalet returned to France. The convict had become poet: he published a book of photographs, together with lyric comments, "for the benefit of the victims". In 1996, Sounalet was appointed in Romania, president of an association of assistance to the Popricani orphanage near Iasi, where lived Treptow. He lived in the orphanage among the children, in spite of his criminal record, which is not of a nature to suppose he was virgin. He operated a scientific sexual harassment, offering money to the young people, promising they would be the first adopted, or to obtain them a job of teacher when they would become major of age. Without family, orphans of a country of an infinite poverty, they were to see an opportunity to escape from their destiny. Attacked by this man who had spent thirty-three years prison, they did not stand a chance to escape from rape. Two months after the Treptow scandal, five of Sounalet' victims had become young men and one a teacher, as promised. Seeing the inability of their senior minister to justice to save Treptow, they felt they had a chance to get justice for themselves. When the news of his imprisonment for sexual perversions and corruption of minors reached France, the private jet of Bernard Kouchner landed in Romania to plead for his defence. At the provincial Law Court of Urziceni, the former minister was surrounded of Raymond Aubrac, famous war under-ground resistant; Jean-Louis Machuron, founder of association "Pharmacists without Borders"; Pierre Pradier, former manager of "Doctors of the World", Daniel Karlin, famous scenario writer, Remi Lainé, journalist for "Gamma", "Libération" and the television press with TF1 and of course: the International reporter Poincaré. The Supporting Committee of Sounalet worried that amalgams be made between their case and that of Treptow, of which they said that "having become politically embarrassing, he had been accused to have organized pleasure parties with minors of ages what, was of public notoriety but had never seemed to bother anybody." Sounalet appeared as a old man, said to be dying of cancer. His supporting committee was of such prodigality that one of the plaintiffs retracted his complaint, to the great anger of the four others. In a few days, all the young people of the area ran, in the hope of a little money in exchange of false evidences. Even the Mayor of Popricani testified, as if he had held the candle at the time or Michel Sounalet had NOT raped any children. The paedophile pled of a plot, presenting multiple versions. It acted of the revenge on the former boarder who had become employed on the orphanage and to whom the former convict would have reproached his violent attitude towards the children. Then, it acted of a plot of the Management of the child welfare, which he had suspected of the embezzlements to the detriment of the orphans, and this why he thought of carrying a formal complaint against them. Finally: the plaintiffs had said only lies. Into private, they admitted having been constrained to lie about him. He saved thousands of children, whereas all the armies fled", said Mr Kouchner. Never, Ô never, we ever suspected Michel, on the contrary we entrusted hundreds and thousands of children to him. I do not regret it, I would entrust them to him tomorrow, as soon as he leaves prison. It was relatively effective, since Sounalet will be condemned to no more than six hundred euro of fine, and four years of prison, whereas he risked fifteen years. Several calls for gifts had been launched to finance this defence. He would have probably avoided prison, if the cost of the private jet, of the restaurant, hotel rooms and bribes, had not been offered immediately to the young people. However with the help of the good contacts, he was released after eight month. Treptow was sentenced seven years prison and $35.000 damage. In March 2003, a private missive come from the Forum of the Balkans: Romania decided to block all the adoptions. The two French paedophiles that took care of orphanages in the area of Lasi, made adopt children by other paedophiles that they knew. The situation should change in 2007 with the entrance of Romania in the European Union. In 2005, Bernard Kouchner made a grand mission in Niger, the poorest country of the world, with Michel Sounalet, cured from his cancer and then aged seventy one. For the tsunami, the answer was hundred times higher than the request, so much so that NGO do not know how to spend the "gold mine". (...) To follow upon this report, the former minister launched a vibrating call to the international solidarity, aiming at installing a food logistic base and to proceed to the distribution of food. A professional team was joined together, explains the association. Beside the "professional" Sounalet: Khélil Aïtout, with whom the paedophile had rescued the children from Rwanda, whereas all the armies fled. Those young war victims who had been abused by a man of the mission. Another grand professional: Benjamin Sannino, seventh prize winner of the price of the "super-salesmen of the 'CORDLESS' range of 'Flash' luminaries". The talk is sensational, palpitating, heroic: On the spot in Maradi, the Army native of Niger made safe the airport so that neither the inhabitants, nor the animals cross the landing strip. The governor is present, as well as national television and of the international media: TV Niger, Times of London, BBC world, Reuters, AP. It is the plane of Bernard Kouchner that lands..." Under the pretext that the team of the World Food Program did not unload the food quickly enough, it was moved away as from the tarmac: the members of Mr Kouchner' association rented a warehouse, and unloaded the food there themselves, while waiting for the arrival of a NGO, member of the French associative network. Would that be where the "gold mine" goes? |
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