mardi 10 novembre 2009

Une sympathisante d'Appel au peuple condamnée

PROCÈS à Fribourg.


Remarque préliminaire:


Les criminels sont graciés mais les innocents sont de plus en plus condamnés.

Son crime, avoir voulu filmer ses amis et avoir résister à la saisie de sa caméra.

Elle a été violentée par un transport dans une camionnette de la police qui faisait des virages brusques à dessein, pour la faire tomber. Elle ne pouvait pas se retenir car ils l'avaient menottée de manière très serrée.


Une sympathisante d'Appel au peuple condamnée



Le juge de police de la Sarine a

condamné hier une Suissesse

de 56 ans à une peine de 40

heures, de travail d'intérêt général

(TIG) avec sursis pendant

deux ans, pour oppositions

aux actes de l'autorité. Le

23 juin 2007, munie de sa caméra

numérique, elle avait filmé

une des virées antijuges

dont les militants d'Appel au

peuple étaient coutumiers du

.temps de la splendeur de leur

mentor Gerhard Ulrich.

Mais le fondateur vaudois

de l'association de justiciables

mécontents dort aujourd'hui

derrière les barreaux, et son

bras droit fribourgeois, Daniel

Conus, attend que le Tribunal

fédéral se prononce sur le recours

qu'il a déposé contre sa

condamnation à 42 mois de

prison ferme par le Tribunal

cantonal fribourgeois. Bref,

l'association Appel au peuple

n'est plus ce qu'elle était, et

c'est toute seule que l'accusée

est venue, répondre de ses

actes devant la justice fribourgeoise.

Même son avocat, le

ténor du barreau genevois

Jean-Pierre Garbade, avait renoncé

au déplacement afin de

«limiter les frais», sa cliente

n'ayant pas obtenu l'assistance

judiciaire.

Les faits jugés hier étaient

d'autant moins contestables

qu'ils ont été immortalisés par

l'accusée elle-même sur un

DVD.que le juge de police

Jean-Marc Sallin a pu visionner.

On y voit notamment Gerhard

Ulrich et Daniel Conus,

accompagnés d'un autre militant

bien connu d'Appel au

peuple, manifester devant le

domicile d'un juge fribourgeois.

Leur manège est alors

interrompu par un riverain,

qui se prend une volée d'insultes

tandis que l'accusée, cachée derrière un sapin avec sa

caméra, se marre en n'en perdant

pas une goutte.

Hier, elle a affirmé qu'elle

n'était pas au courant des intentions

de ses trois compères.

Son petit reportage les montre

pourtant en pleine discussion

au sujet de l'expédition qu'ils

s'apprêtent à mener au domicile

d'un juge, dont ils précisent

qu'ils «ne vont pas louper...

Aucun élément ne

démontre toutefois que l'accusée

a joué un rôle actif dans les

menées militantes de ses accompagnants.

Sa condamnation

n'est donc motivée que

par son refus de remettre sa caméra

aux policiers appelés en

renfort par le juge «visité». Caméra

qui lui a finalement été

arrachée de force.

Se décrivant comme une

sympathisante d'Appel au

peuple, l'accusée a fait la

connaissance de Gerhard Ulrich

en 2004, alors que celui-ci

menait une grève de la faim

devant le Tribunal fédéral.

Elle-même se trouvait à Mon-

Repos en tant que recourante

dans une affaire de confiscation

de bétail par la vétérinaire

cantonale genevoise. Elle affirme

aujourd'hui encore que le

fondateur d'Appel au peuple

est un homme «clairvoyant» et

«trop en avance» sur ses

contemporains.


Journal La Liberté du Jeudi 5 Novembre 2009

par

MARC-ROLAND ZOELLIG

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