PARADIS FISCAUX - Leur direction craint qu'ils ne soient arrêtés en France ou en Allemagne, alors que le G20 et ses débats sur les paradis fiscaux approchent...
Des banquiers privés suisses ont reçu des consignes de leur direction leur demandant de limiter les voyages à l'étranger, notamment en France et en Allemagne, deux pays qui mènent une campagne soutenue contre le secret bancaire, indique samedi le quotidien helvétique «Le Temps».Selon des témoignages recueillis par le journal, «les associés ne quitteraient plus la Suisse afin de ne pas se faire arrêter et de faire un exemple» avant, notamment, le sommet du G20 jeudi à Londres qui doit faire de la lutte contre les paradis fiscaux un de ses sujets phare.
Ils évitent «en particulier de se rendre en France et en Allemagne», dit encore Le Temps, corroborant le témoignage d'une source de haut niveau interrogée par le Financial Times vendredi et selon laquelle «les banquiers privés ne quittent même plus Genève».
Ni documentation, ni cartes de visite
«Le Temps» cite un gérant de fonds expliquant que lorsqu'il sort du pays, il «n'emmène aucune documentation ni même (ses) cartes de visites. Il faut être le plus discret possible».
Le G20 doit étudier jeudi une refonte de la finance internationale comprenant la lutte contre les paradis fiscaux. Une liste noire des pays non coopératifs en matière de fiscalité pourrait être publiée. Dans la crainte d'y figurer, la Suisse, à l'instar du Liechtenstein, de la Belgique et du Luxembourg, a fini par ouvrir une brèche dans son secret bancaire. Elle a accepté mi-mars de se conformer aux standards de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoyant notamment l'échange d'informations en cas d'évasion fiscale.
En Grande-Bretagne, où doit se tenir le sommet du G20, les banquiers, eux, se font discrets à la City...
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