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En 1993, était publié un intéressant ouvrage collectif intitulé
Les pièges de l'austérité
sous-titré Dette nationale et prospérité économique : alternative à l'orthodoxie.
De l'application de la psychologie sociale à la grave crise à venir.
La plus remarquable, mais aussi la plus étrange contribution à cet ouvrage est, de notre point de vue, celle de l'économiste John H. Hotson, alors professeur titulaire au département de science économique de l'Université de Waterloo, en Ontario, président de la Commission sur la réforme monétaire et économique, directeur de publications sur la réforme économique et auteur de plusieurs articles sur la dette publique. Sous le titre Dette fédérale et culpabilité nationale, Hotson analyse le discours officiel sur les dettes à l'aide de la psychologie sociale... ( voir la suite ci-dessous ).Entre 1946 et 1990, les intérêts nets ont augmentés dans une proportion de 1 à 259,5: Un vol "légal" colossal, le taux de croissance de l'intérêt correspond au taux de croissance du PNB réel porté à la puissance 5
La folie des dettes publiques à intérêt: Entre 1946 et 1990, les intérêts nets ont augmentés dans une proportion de 1 à 259,5, c'est devenu insupportable aujourd'hui.
Entre 1946 et 1990, aux Etats-Unis, les revenus d'intérêts sont passés de 3,6 à 14,7% du revenu des particuliers; le PNB réel s'est accru dans une proportion de 1 à 3,8 alors que le PNB monétaire a augmenté selon un rapport de 1 à 25,7, si bien que l'indice de déflation du PNB a grimpé dans une proportion de 1 à 6,8; les salaires se sont élevés dans une proportion de 1 à 27,1; toutefois, les recettes publiques ont augmenté selon un rapport de 1 à 33,9 et les intérêts nets dans une proportion de 1 à 259,5.
La Banque du Canada
doit financer notre pays sans dette,
disent trois économistes chapitre précédent table des matières chapitre suivant(Article d'Alain Pilote, publié dans Vers Demain de mars-avril 1995.)
Grâce aux sacrifices faits depuis près de 60 ans par les Bérets Blancs du journal Vers Demain, de plus en plus de personnages en haut lieu découvrent l'absurdité du système financier actuel, et l'urgence pour le gouvernement fédéral de créer son propre argent, sans intérêt, au lieu de l'emprunter des banques, à intérêt. Voici des extraits d'une brochure parue en 1992, "The Deficit Made Me Do It!" (C'est la faute au déficit!) publiée par Ed Finn, du Centre canadien de recherche en politiques de rechange (804-251 Avenue Laurier Ouest, Ottawa, Ont., K1P 5J6), où trois économistes — Harold Chorney, de l'Université Concordia de Montréal, John Hotson, de l'université de Waterloo, et Mario Seccareccia, de l'Université d'Ottawa —«démystifient les mythes de la dette», et répètent en leurs propres mots ce que Louis Even et les créditistes du journal Vers Demain expliquent depuis 1939.
Voilà un texte qui fait changement d'avec les discours habituels des économistes qui sont déconnectés de la réalité; de plus, il situe parfaitement quels sont les vrais problèmes et solutions concernant la dette du pays, à l'heure où tout le monde parle de couper dans les dépenses — même les services sociaux, comme les pensions et l'assurance-chômage — pour réduire le déficit. Les sous-titres sont de Vers Demain:
par Harold Chorney, John Hotson et Mario Seccareccia
«Ces jours-ci, les gouvernements ont beau jeu de défendre les coupures dans les services et programmes gouvernementaux. Tout ce qu'ils ont à faire, c'est de montrer l'ampleur de leurs déficits annuels et de leurs dettes, et de dire ensuite à la population: "On n'a plus d'argent, on ne peut plus se payer les services sociaux qu'on a actuellement."
Une leçon de la guerre
«Les gouvernements nous disent: "On ne peut pas faire autrement, il faut augmenter les taxes et couper nos dépenses". Ces gouvernements nous mentent, car ils peuvent faire autrement. On n'a qu'à imaginer le Canada en guerre. Le ministre des Finances dirait-il alors: "Nous aimerions bien continuer à nous battre, mais on n'a plus d'argent, il faut rappeler nos troupes."? Jamais de la vie!
«Le Canada a-t-il abandonné la guerre à mi-chemin de la Deuxième Guerre Mondiale parce que la dette du pays était rendue plus grosse que le produit intérieur brut? Bien sûr que non! On a réussi à trouver l'argent supplémentaire requis. Ce ne fut pas en augmentant les taxes ni en empruntant des banques privées: la Banque du Canada créa tout simplement tout l'argent dont le gouvernement avait besoin, à des taux d'intérêt de presque zéro pour cent!
«A la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la dette du pays était deux fois plus grande qu'aujourd'hui, en comparaison du revenu national (la dette nationale représentait 110% du produit national brut en 1945, comparativement à 61% aujourd'hui). Notre pays était-il ruiné pour autant? A-t-il dû déclaré faillite? Loin de là! Au contraire, l'économie du pays était en plein essor, et le Canada connaissait une ère de prospérité sans précédent.
La Banque du Canada a failli à sa tâche
«Pourquoi ne connaît-on pas la même prospérité aujourd'hui, alors que la dette actuelle est beaucoup moins grosse que celle de 1945, en comparaison de la production totale du pays? Cela dépend de la Banque du Canada. Pendant la guerre de 1939-45, et les 30 années qui suivirent, le gouvernement pouvait emprunter l'argent nécessaire à de bas taux d'intérêt, parce que la banque du gouvernement (la Banque du Canada) créait plus de la moitié de l'argent du pays. Cela forçait les banques privées à maintenir leurs taux d'intérêt bas aussi.
«Cependant, depuis le milieu des années 70, la Banque du Canada, avec le consentement du gouvernement, a créé de moins en moins d'argent, tout en laissant les banques privées une part de plus en plus grande de l'argent du pays. Actuellement, «notre» banque crée chaque année seulement 2% de toute la masse monétaire du pays, tout en permettant aux banques privées de saigner le gouvernement et toute la population en créant 98% de tout l'argent en circulation à des taux d'intérêt scandaleusement élevés. Ce sont ces frais en intérêt exorbitants qui sont la cause principale de la hausse vertigineuse de la dette nationale.
Intérêt et inflation
«Des milliers d'années d'expériences douloureuses sur la concentration de la richesse et l'esclavage de la dette ont amené tous les anciens livres de sagesse — y compris la Bible et le Coran — à condamner le prêt d'argent nouveau à intérêt... Cependant, la sagesse d'aujourd'hui, c'est que l'inflation est la plus grande menace pour l'économie, et qu'elle doit être contenue en augmentant les taux d'intérêt. Cela va à l'encontre du bon sens et d'une simple observation des faits, qui démontre que la hausse des prix (l'inflation) est causée par la hausse des coûts de production, et les taux intérêts font partie de ces coûts. Alors, augmenter les taux d'intérêt fait augmenter les prix, et non les diminuer.
«Une telle politique fait aussi augmenter le revenu des prêteurs d'argent, ce qui explique pourquoi ils souscrivent si ardemment à cette doctrine perverse qui prétend que des taux d'intérêt élevés soient anti-inflationnistes... Et pourtant, la plupart des livres d'économie qui déplorent la hausse des salaires ne disent pas un mot sur la hausse des taxes et des intérêts. Ce n'est pas parce qu'il s'agit de questions complexes — elles sont plutôt simples et évidentes — mais parce qu'il serait embarrassant pour les économistes d'admettre qu'ils ont fait une gaffe d'une telle ampleur: que leur théorie sur la politique monétaire (qui, entre autres, dit que des taux d'intérêt élevés combattent l'inflation), viole les principes de base de logique scientifique.
La création de l'argent
«Un des plus grands mythes concernant le déficit est que les gouvernements qui dépensent plus d'argent qu'ils en reçoivent doivent emprunter la différence, augmentant de ce fait la dette publique.
«En fait, le gouvernement peut choisir de créer cet argent au lieu de l'emprunter des banques, du public, ou des investisseurs étrangers.
«Les milieux d'affaires, politiciens et journalistes sont horrifiés par la suggestion que le gouvernement exerce sont droit de créer l'argent. Ils prétendent que cela entraînerait automatiquement une inflation ruineuse.
«Pourtant, que l'argent soit crée par une banque privée ou par la Banque du Canada, il faut bien qu'il soit créé quelque part; il s'agit dans les deux cas de la même création d'argent. La seule différence, c'est que si le gouvernement emprunte de sa propre banque centrale, il n'encourt aucune dette.
«Il n'y a aucune raison pour laquelle la croissance de la masse monétaire (qui se situe à environ 22 milliards $ pour les dernières années) ne soit pas pris en charge de façon plus substantielle par la Banque du Canada. Si une telle politique avait été suivie, le gouvernement fédéral n'aurait pas eu à emprunter — et grossir sa dette — pour payer les intérêts sur ses anciennes dettes, comme il le fait actuellement.
«La Banque du Canada devrait créer au moins la moitié de l'argent du pays (et non pas seulement 2%). Ceux qui rejettent une telle proposition comme étant "inflationniste" devraient expliquer pourquoi il serait plus inflationniste pour le gouvernement de créer 11 milliards $ et les banques privées 11 milliards $, plutôt que la pratique actuelle d'avoir la Banque du Canada créer seulement 700 millions $, et les banques privées 21,3 milliards $!
«Un retour aux politiques qui prévalaient durant la Deuxième Guerre Mondiale, alors que la Banque du Canada créait la moitié de l'argent du pays à un taux d'intérêt de presque zéro (0,36%), ferait des merveilles pour l'économie, tout en réduisant grandement le déficit.
«Il est ridicule pour le gouvernement d'emprunter des milliards de dollars des banques privées, alors qu'il peut créer l'argent dont il a besoin pratiquement gratuitement.
Les banques créent l'argent
«Il faut se rappeler que notre économie ne croît que si la masse monétaire augmente. Sous le système d'argent-dette actuel, la seule façon d'augmenter la quantité d'argent en circulation est en l'empruntant des banques privées, nous endettant donc envers elles.
«On n'insistera jamais trop sur le fait que les banques privées, contrairement aux autres prêteurs, créent l'argent qu'elles prêtent. Elles ne prêtent pas l'argent de leurs déposants, comme plusieurs le croient, même certains banquiers eux-mêmes. Cependant, la quantité d'argent créée par un prêt bancaire ne peut que permettre de rembourser le capital. Aucun argent n'est créé pour payer l'intérêt, sauf l'intérêt payé aux déposants. C'est pourquoi les dettes doivent augmenter de plus en plus vite pour permettre à chaque nouvel emprunt d'être remboursé.
«Si cela vous semble une manière tout à fait stupide et dangereuse d'opérer un système monétaire, vous avez raison. Il serait beaucoup plus sécuritaire et sensé pour le gouvernement fédéral de créer lui-même l'argent sans dette, ou de le prêter sans intérêt aux autres paliers de gouvernement qui n'ont pas le pouvoir de créer l'argent. Une réforme du système monétaire est donc la clé pour contrôler le déficit et réduire la dette.» (fin de la brochure des trois économistes).
* * *
Commentaires de Vers Demain
Félicitations à ces trois économistes qui osent sortir des sentiers battus. De plus en plus de gens répètent le message des créditistes de Vers Demain, et demandent que le gouvernement crée son argent, et mette la Banque du Canada au service des Canadiens.
Le Ministre des Finances et les économistes «orthodoxes» ne cessent de dire que cette solution (l'argent créé par le gouvernement) est inapplicable, car elle créerait automatiquement de l'inflation, selon eux. Pourtant, cette politique a bel et bien été essayée durant la guerre (alors qu'au moins la moitié de l'argent du pays était créée par la Banque du Canada), et c'est durant cette période que le Canada a le plus prospéré, avec un taux d'inflation de presque zéro.
D'autres diront que la Banque du Canada ne peut pas baisser le taux d'intérêt, puisque cela ferait fuir les investisseurs étrangers, qui iraient placer leur argent dans d'autres pays, où ça rapporterait plus. Tout ce raisonnement perdrait sa raison d'être si le Canada créait son propre argent, au lieu de l'emprunter. Des chiffres fabriqués ici seraient tout aussi bon que des chiffres d'ailleurs pour financer la production d'ici. D'ailleurs, si le Canada était le seul pays au monde, de quel autre pays pourrait-il emprunter? Faudrait-il alors se priver de nos propres produits par manque de chiffres?
Les trois économistes cités précédemment suggèrent que la Banque du Canada crée la moitié de l'argent du pays. Ils sont timides dans leur suggestion! Ce que les créditistes de Vers Demain proposent, c'est que la Banque du Canada crée tout l'argent du pays, car la création de l'argent ne peut être laissée entre les mains d'intérêts privés. Comprenons-nous bien: les banques privées continueraient d'exister, et prêteraient encore de l'argent, mais elles n'auraient pas le pouvoir de créer de l'argent nouveau par ces prêts. C'est la Banque centrale qui leur avancerait ces sommes d'argent, et les banques seraient responsables de retourner cet argent à la Banque du Canada lorsque le prêt serait remboursé. (Cette technique est expliquée dans les premières pages de la brochure de Louis Even, Une finance saine et efficace).
La Banque du Canada a été détournée de sa fin, et au lieu d'être la Banque des Canadiens, elle est devenue la banque des banquiers. Le gouvernement actuel du Canada doit mettre la Banque du Canada au pas, pour qu'elle finance les besoins du pays, sans dette. C'est la seule solution pour régler le problème du déficit et de la dette. Bien des groupes réclament des coupures dans les dépenses gouvernementales, qu'il est temps de se serrer la ceinture, etc., mais comme le disent les trois économistes dans la brochure mentionnée ci-haut, «c'est le pire chemin à suivre. C'est en fait une prescription mortelle pour recréer le chômage massif et la souffrance des années 30.»
Vous ne souhaitez pas qu'un tel état de choses survienne, messieurs les gouvernants? Alors, vous n'avez pas le choix: appliquez le Crédit Social de C.H. Douglas et Louis Even!
Collaborer à un objectif commun : la justice sociale
Mythes et tabous à propos de la dette publique
En 1993, était publié un intéressant ouvrage collectif intitulé
Les pièges de l'austérité
sous-titré Dette nationale et prospérité économique : alternative à l'orthodoxie.
De l'application de la psychologie sociale à la grave crise à venir.
La plus remarquable, mais aussi la plus étrange contribution à cet ouvrage est, de notre point de vue, celle de l'économiste John H. Hotson, alors professeur titulaire au département de science économique de l'Université de Waterloo, en Ontario, président de la Commission sur la réforme monétaire et économique, directeur de publications sur la réforme économique et auteur de plusieurs articles sur la dette publique. Sous le titre Dette fédérale et culpabilité nationale, Hotson analyse le discours officiel sur les dettes à l'aide de la psychologie sociale,
Les arguments de cet économiste, qui ne craint pas de pourfendre les théories, les institutions économiques et les banquiers, sont tout à fait dans la ligne du combat que Louis Even a mené pendant quarante ans et que les membres et la direction de l'Institut Louis Even pour la justice sociale poursuivent depuis trente ans, fidèles à l'enseignement de Louis Even, qui a lui-même été très fidèle à la pensée du maître que Douglas a été pour lui en économique.
Les propos de John H. Hotson sont un bel exemple de la contribution d'un économiste universitaire qui, avec humilité, reconnaît les erreurs de sa profession. Une telle contribution est le signe de la nécessité de collaborer avec les milieux universitaires de l'économique et des sciences politiques dans la recherche critique de la vérité.
Comme l'affirme Hotson, la psychologie sociale enseigne que lorsqu'il y a discordance entre leurs systèmes de croyances et leurs actions, entre ce qu'ils disent et ce qu'ils font, les gens ont souvent tendance à compenser par des mécanismes de défense, des faux-fuyants et des absurdités dans le but de diminuer l'inconfort psychologique résultant de cette discordance.
Le premier mécanisme de défense est la négation : les gens refusent de parler des sujets qui leur causent un vif sentiment d'inconfort. Ainsi, bien que nous vivions dans une société où toute monnaie est une dette, peu de personnes encore sont conscientes de cette réalité et beaucoup refusent d'y croire quand on leur en parle pour la première fois. Les habitués du porte-à-porte en savent quelque chose. Si les manuels d'enseignement de l'économique reconnaissent maintenant noir sur blanc que la monnaie est créée par les banques lors des prêts, ils n'en continuent pas moins pour la plupart d'ajouter dans le même souffle que les banques prêtent l'argent de leurs déposants. La monnaie est en majeure partie créée par la dette des particuliers et non par la dette publique ou internationale. Les dettes des particuliers sont plusieurs fois plus élevées que les dettes publiques et augmentent plus rapidement, en fait, à un rythme parfaitement insoutenable. Pourtant on parle davantage de la dette publique que de la dette des particuliers dans les manuels d'économique ou dans les statistiques économiques officielles.
Le deuxième mécanisme de défense est la projection : les personnes qui ont un comportement qui leur cause de l'anxiété peuvent chercher à diminuer leur inconfort en projetant leur comportement, ou un comportement « encore pire » sur les autres.
Une dette est une offense. L'endettement est un péché. « Remets-nous nos dettes comme nous remettons celles de nos débiteurs » n'en est-il pas un pressant rappel? D'un côté, la société est perpétuellement en dette envers les banquiers et, d'un autre côté, les banquiers sont perpétuellement en dette envers la société. Même dans les périodes les plus prospères la valeur nette d'une banque correspond à environ 5% de ses actifs. Le reste est financé au moyen de dettes, c'est-à-dire de la monnaie due aux déposants. Quelques mauvaises créances et le mince coussin d'avoirs nets disparaît.
Le banquier qui, lui-même insolvable, saisit les biens hypothéqués d'une personne incapable de payer ses dettes est dans une position morale douteuse. Pour diminuer son sentiment de culpabilité, il suffit au banquier de dénoncer la dette publique. Peu importe que le ratio des actifs par rapport aux passifs du gouvernement soit bien meilleur que celui du secteur privé; peu importe que la dette publique augmente plus lentement que d'autres types de dettes, sauf en cas de dépression et de guerre; peu importe que les emprunts du gouvernement soient toujours inférieurs à ses dépenses d'immobilisations, sauf en cas d'urgence; peu importe que la seule façon de retarder une dépression quand les banquiers insistent pour stopper l'emprunt privé réside dans l'endettement public.
L'angoisse que cause le caractère coupable de la dette s'accompagne d'une angoisse comparable provenant du caractère coupable des intérêts. Les intérêts composés sont à la source, dans un monde économique fini, d'un taux de croissance exponentiel qui risque de causer de graves injustices et de rendre les dettes impossibles à payer. Hotson affirme que ce ne sont pas des abstractions théologiques, mais bien des milliers d'années de malheurs causés par la concentration de la richesse au sein d'un petit groupe et par le joug des dettes qui ont amené tous les livres de sagesse anciens, dont la Bible, le Coran, les œuvres des philosophes grecs, à condamner les intérêts et l'Église catholique à vouer jusqu'à tout récemment les prêteurs d'argent à l'enfer. Selon lui, dans un monde où ni la croissance réelle par habitant (la quantité physique totale de produits divisée par le nombre d'individus de la population) ni la croissance réelle totale (la quantité physique totale de produits) n'augmente et où la monnaie est métallique et ne peut s'accroître rapidement, l'imposition d'un taux d'intérêt positif entraîne rapidement la concentration de la richesse dans les mains de quelques rentiers et cause l'effondrement de l'économie. Cette description rejoint un argument de Douglas à propos du profit monétaire dans The Monopoly of Credit.
Mais Hotson poursuit en contestant la pertinence de cette analyse dans le monde actuel. Selon lui, l'ère moderne est un monde où la croissance réelle par habitant et la croissance réelle totale augmentent et où la monnaie est un bout de papier ou une donnée dans la mémoire d'un ordinateur et peut très facilement s'accroître. Monnaie et métal ne vont plus de pair. Dorénavant, la masse monétaire s'accroît en empruntant de la monnaie à une banque. Dans un tel monde, un faible taux d'intérêt positif peut être imposé sans que cela cause de l'inflation ou entraîne une concentration de la richesse dans les mains des prêteurs d'argent, à condition que les dettes ne croissent pas trop rapidement. Toutefois, remarque Hotson, nous n'avons jamais réussi à faire fonctionner notre système financier basé sur la « monnaie-dette » sans qu'il y ait effondrement et bouleversement.
Il dénonce ensuite le fait qu'une bonne part des « réflexions savantes » sur la monnaie, les intérêts et la dette sont tout à fait dans l'erreur.
Premièrement, la « croyance populaire » concernant la politique monétaire et budgétaire se résume à ceci : l'augmentation des prix (« inflation ») est causée par une croissance trop rapide de la masse monétaire et peut être endiguée par un rajustement à la hausse des taux d'intérêt et des impôts dans une mesure suffisante pour contenir cette croissance excessive. Cette assertion bat en brèche l'opinion sensée selon laquelle les prix sont déterminés par les coûts, et les taux d'intérêt et les taxes étant des coûts, leur augmentation s'accompagnera d'une hausse et non d'une baisse des prix. C'est assurément un argument de longue date des créditistes.
Deuxièmement, les gouvernements et les rentiers qui touchent les impôts et les intérêts plus élevés augmenteront leurs dépenses. En conséquence, la baisse de la demande sera inférieure à la réduction de la masse monétaire, ce qui se soldera par une situation de « stagflation » et non « d'inflation ». Les revenus réels des travailleurs stagnent, les bénéfices tombent et les gains d'intérêt augmentent. Les recettes des gouvernements peuvent soit augmenter, soit baisser; toutefois, puisqu'un grand nombre de dettes doivent être refinancées peu importe le coût, les revenus des « rentiers » doivent nécessairement augmenter, du moins jusqu'au point où les défauts de paiement et les faillites se multiplient.
Troisièmement, il faut se rendre compte que quelqu'un profite de l'erreur. Hotson cite Adam Smith, le père de la science économique moderne, qui a fourni une explication de l'origine et de la persistance des erreurs du protectionnisme mercantiliste, à savoir que « l'esprit de monopole a présidé à l'invention et à la propagation de cette doctrine [protectionniste], et ceux qui l'ont enseignée pour la première fois étaient assurément moins fous que ceux qui y ont cru ».
Très certainement, les banquiers et les autres prêteurs d'argent du monde ont largement profité de cette idée absurde selon laquelle une hausse des revenus des travailleurs et des bénéfices est inflationniste tandis qu'une hausse des intérêts est déflationniste. Cette erreur a puissamment contribué à faire augmenter la part des revenus des particuliers constituée par des gains d'intérêt. Entre 1946 et 1990, aux Etats-Unis, les revenus d'intérêts sont passés de 3,6 à 14,7% du revenu des particuliers; le PNB réel s'est accru dans une proportion de 1 à 3,8 alors que le PNB monétaire a augmenté selon un rapport de 1 à 25,7, si bien que l'indice de déflation du PNB a grimpé dans une proportion de 1 à 6,8; les salaires se sont élevés dans une proportion de 1 à 27,1; toutefois, les recettes publiques ont augmenté selon un rapport de 1 à 33,9 et les intérêts nets dans une proportion de 1 à 259,5.
Si de nombreux économistes ont écrit au sujet de la « poussée des salaires », la « poussée des intérêts et des impôts » n'est jamais mentionnée dans les manuels d'économique. Et Hotson de poser alors une question cruciale.
Pourquoi les économistes, qui aiment tant démolir les sophismes mercantiles, acceptent-ils et propagent-ils ce fallacieux argument de banquier?
Paraphrasant Adam Smith, il ajoute qu'en vérité, et à sa grande honte, ceux qui l'ont enseigné pour la première fois étaient assurément moins fous que ceux qui y ont cru.
Il poursuit sur sa lancée avec d'autres chiffres de la période 1946-1990 aux Etats-Unis : la dette nette des secteurs non financiers intérieurs a augmenté dans une proportion de 1 à 32,3, de sorte que la dette s'est accrue plus rapidement que le PNB monétaire; en conséquence, la croissance du PNB monétaire s'établit à plus du cube de la croissance du PNB réel, la dette a crû un peu plus rapidement et le taux de croissance de l'intérêt correspond au taux de croissance du PNB réel porté à la puissance 5. De toute évidence, des taux de croissance aussi divergents sont insoutenables à long terme car l'intérêt avalerait toutes les autres formes de revenus. L'intérêt net n'était que de 1,8 milliard de dollars en 1946; s'il n'avait crû qu'au rythme du PNB réel, il s'établirait seulement à 6,8 milliards de dollars en 1990; s'il ne s'était pas apprécié plus rapidement que le PNB monétaire, il se situerait à 43,6 milliards de dollars en 1990; au lieu de cela, il atteignait 467,1 milliards de dollars en 1990.
Et là encore, Hotson pose une question fondamentale : peut-on parler d'effet déflationniste?
Hotson ajoute qu'il existe au moins une autre raison pour laquelle les erreurs, une fois commises, fût-ce innocemment, persistent : ce n'est pas tant d'ignorer quelque chose qui dérange, mais c'est de savoir que ce que l'on tient pour vrai est faux. Ce défaut de la nature humaine explique aussi pourquoi bien des professeurs de « monnaie et banque » sont tellement importunés par l'idée que le gouvernement devrait reprendre aux banquiers privés le pouvoir de créer la monnaie, utiliser de la nouvelle monnaie pour rembourser la dette publique et empêcher que la monnaie et l'économie sombrent dans des dépressions causées par la répudiation des dettes.
L'idée de la « poussée des impôts » commence tout juste à faire son chemin dans l'esprit des économistes, mais celle de la « poussée des intérêts » demeure un anathème, non parce qu'il s'agit d'une idée complexe —il s'agit plutôt d'une idée simple et évidente— mais parce qu'il est vraiment embarrassant pour la profession d'avoir à admettre que ses praticiens ont commis une gaffe d'une telle ampleur : la théorie de la politique monétaire viole les principes de base de la logique scientifique, de l'analyse fonctionnelle et de la théorie du contrôle en ignorant les principaux effets de la rétroaction.
Hotson propose une très intéressante liste de quelques idées sensées concernant la dette publique :
1. Les gouvernements ne devraient pas emprunter pour les dépenses courantes.
2. Les gouvernements qui ont monopolisé la création monétaire peuvent en toute sécurité afficher des déficits suffisants qui permettent à la masse monétaire de croître au même rythme que la production réelle à l'échelle de l'économie, et si l'économie privée tend vers une dépression, ils peuvent intensifier la création monétaire.
3. Étant donné que dans l'économie privée, les dettes ont tendance à augmenter plus rapidement que les revenus, les gouvernements devraient accroître la quantité de monnaie en circulation sous forme de dépenses ou de transferts et non sous forme de prêts.
4. Les gouvernements qui ont hérité d'une dette publique des régimes précédents devraient régler cette dette d'année en année en se servant judicieusement de leur pouvoir de créer le léger surplus de monnaie en circulation nécessaire à la croissance du revenu réel sans que les prix fluctuent.
5. Si les gouvernements décident d'échelonner le financement de projets d'immobilisations à long terme sur toute la durée de ces projets et non de les financer au moyen des impôts courants, ils devraient créer la monnaie eux-mêmes, puis la taxer pour amortir le coût des projets. Plus le pourcentage de la masse monétaire est élevé, plus la marge de manœuvre pour l'autofinancement des projets d'immobilisations est grande.
6. Si, à cause d'un groupe de « méga-projets » ou d'une guerre, il est déconseillé d'assurer le financement uniquement au moyen des impôts et de la création monétaire, les gouvernements devraient emprunter de la monnaie en circulation auprès de la population. Les gouvernements peuvent maintenir bas le taux d'intérêt sur ces emprunts à payer dans une proportion de x pour l'achat de x+y obligations portant intérêt à un taux z. En faisant varier x, y et z, le gouvernement peut fixer la valeur actuelle des obligations à un niveau juste un peu plus élevé que la réduction fiscale et inciter de cette façon les particuliers et les établissements financiers à acheter la quantité d'obligations que le gouvernement souhaite vendre.
7. Aucun gouvernement souverain ne devrait, sous aucune considération, emprunter de la monnaie auprès d'une banque privée. Il devrait créer lui-même le surplus de monnaie en circulation dont il a besoin soit pour l'ensemble de la société (proposition relative à la monnaie d'État à 100%), soit en vertu de quelque association avec des banques privées.
8. Le gouvernement central dans un régime fédéral devrait consentir des prêts pour la réalisation des projets d'immobilisations aux paliers d'administration subalternes sans intérêt ou presque, avec remboursement échelonné sur la durée du projet.
9. Sauf en cas de guerre, aucun pays industrialisé ne devrait emprunter sur les marchés internationaux. De toute évidence, aucun pays industrialisé aux prises avec un chômage excessif ne devrait emprunter sur les marchés internationaux la monnaie qu'il peut créer lui-même.
10. Les pays en développement devraient avoir le droit de dépenser de nouveaux moyens de paiement internationaux selon une formule convenue, sans intérêt ni endettement (plutôt que d'être forcés de rembourser des dettes impossibles à payer), de manière que la masse monétaire mondiale prenne de l'expansion. En conséquence, au lieu d'attribuer de nouveaux « droits de tirage spéciaux » du FMI aux pays selon leur PNB et leur position dans le commerce international, il faudrait attribuer les droits de tirage spéciaux d'après les besoins de développement des nations pauvres.
11. La politique en matière de commerce international devrait viser l'équilibre du compte courant, et non un excédent. Au lieu d'obliger les pays déficitaires à effectuer un resserrement (et partant, causer un resserrement du commerce international et du revenu), les pays qui enregistrent un excédent devraient être forcés d'utiliser cet excédent sous peine de la perdre à brève échéance. Étant donné que les Etats-Unis ont rejeté cette propositionn de Keynes à la conférence de Bretton Woods, le monde, y compris les Etats-Unis, a grandement souffert. La tenue d'une deuxième conférence de Bretton Woods est primordiale si l'on veut réformer le commerce international et les finances internationales.
Hotson pose une question très judicieuse : « Que faut-il pour gagner un débat professionnel puis, une fois la victoire remportée, obtenir que les manuels d'enseignement et les politiques publiques soient révisés? »
Il n'apporte pas de réponse à sa question, car il ne sait pas comment faire pour qu'une idée s'impose. Il lui est toutefois évident qu'il faut d'abord commencer par avoir une idée juste des raisons pour lesquelles les vieilles théories sont insuffisantes, en discuter librement et s'informer auprès des collègues et auprès des gens des autres milieux. Il faut aussi avoir l'occasion d'appliquer les idées nouvelles dans une situation où une différence peut être évidente.
Cela ressemble fort à ce que nous sommes à planifier à propos de l'application du Crédit social.
Diane Boucher
--Le système bancaire actuel cause la pauvreté en face de
l'abondance en endettant tous les pays et personnes. Les prêts à intérêts ne sont pour la plupart que de simples écritures tirées du néant, c'est à dire de la fausse monnaie, selon Maurice Allais, Prix Nobel d'économie en 1988
dans « La crise mondiale aujourd'hui »
(Ed. Clément Juglar 1999)..http://desiebenthal.blogspot.com/2010/02/krach-fr-3-ce-soir-ou-jamais-le-tabou.html
http://www.michaeljournal.org/sign34.htm
http://tropicalbear.over-blog.com/100-comments-29335244.html
L'état de la bulle de crédit : données du début 2009
Charte du blog
Voici un point sur ce qui est à l'origine de la crise que nous connaissons, c'est à dire la bulle de crédit géante générée par les plans de relance à répétition associés aux politiques keynésiennes et aux états boulimiques de la plupart des pays riches :
Aux USA (statistique Z1 de la FED), la masse de dette atteint désormais 52592 milliards de $, ce qui représente la somme intéressante de 700 000$ par ménage standard (un couple avec deux enfants), ou encore 370% du PIB US (le pic associé à la crise de 1929 était de 160% environ en début de crise, et un peu plus de 260% après 3 ans de crise à cause de l'effondrement du PIB associé).
Plus en détail, voici l'évolution de la dette selon les différents secteurs aux USA :
(données : FED, stat Z1)secteur
Evolution sur les 3 derniers mois (exprimée en rythme annualisé)
total
5,81%
institutions financières
7,21%
ménages
-2,19%
états (*)
38,69%
sociétés non financières (entreprises)
2,78%
La croissance du crédit a ralenti (+5,8%) sans s'arrêter, mais comme au trimestre précédent, c'estl'état qui a fait l'essentiel, sans réussir à relancer le crédit chez les ménages, malgré sa fuite en avant tout à fait exemplaire et caractéristique d'une politique keynésienne parfaitement appliquée.
Les institutions financières ont également augmenté leur endettement (+7,2%)
Un des aspects fondamentaux d'une économie artificielle reposant sur le crédit est que comme pour un drogué, elle a besoin de stimulations toujours plus fortes pour se maintenir à flot : Les plans de relance étatiques ont en apparence une certaine efficacité dans un premier temps et semblent raisonnables en terme de coût. Puis il faut augmenter sans cesse les doses de dette parce que le consommateur devient de plus en plus équipé et a de moins en moins d'appétit de consommation.
En 1983, il fallait 1,63 $ de dette nouvelle pour obtenir 1$ de croissance du PIB.
En 1997, il fallait 3,08$.
En 2007, il fallait 6,86$ pour obtenir ce même $ de croissance.Croissance du PIB (milliards de $)
Croissance de la dette (milliards de $)
$ de dette supplémentaire pour obtenir 1$ de croissance du PIB
1983
427
694,6
1,63
1997
473
1457
3,08
2007
640
4394
6,86
Ceux qui prétendent aujourd'hui "relancer le crédit" n'ont pas compris une chose essentielle : La quantité de dette qu'ils devront "injecter" pour obtenir le $ de croissance supplémentaire croit de façon exponentielle, jusqu'à la rupture (*) (qui est en train de se produire en ce moment).
Cette évolution fait qu'un simple ralentissement de la croissance de la dette est à présent suffisant pour provoquer une catastrophe, vu qu'on sort du schéma exponentiel : même si on parvenait à "effacer l'ardoise" miraculeusement, l'économie ne repartirait pas (tant que l'on ne voudra pas sortir des schémas passés basés sur le crédit) parce qu'il faudrait pour cela retrouver une croissance de la dette encore plus forte qu'au cours des années 2000 (en monnaie constante !).
En Europe maintenant, selon les données de la BCE, la situation n'est pas tout à fait la même, puisque le crédit a commencé à se contracter sur les 3 derniers mois (octobre à janvier). Il faut être prudent sur l'interprétation des données de la BCE qui sont moins complètes que celles des USA (en particulier sur les dettes gouvernementales), mais la différence est sensible, surtout en ce qui concerne les institutions financières.
secteur
Evolution sur les 3 derniers mois (exprimée en rythme annualisé)
Institutions financières
-15,56%
Ménages
-3,19%
Etats (*)
2,33%
Sociétés non financières (entreprises)
5,24%
Evolution globale
-5,77%
La politique européenne a été un peu moins interventionniste que celle des USA, sans doute parce que la marge de manoeuvre disponible en Europe est moins grande qu'aux USA (les états européens partant en moyenne de plus haut en terme d'endettement public, et les taux des emprunts d'état y étant plus élevés).
Les déclarations de beaucoup de dirigeants ne montrent aucune prise de conscience de la réalité : On continue à croire que le crédit pourra être relancé à l'infini, et on s'occupe comme on peut à chercher des boucs émissaires :
Nous avons eu droit à un flot de déclarations sur le thèmes des paradis fiscaux, des stock-options et bonus de divers patrons, du bouclier fiscal...etc.
Je ne soutiens évidemment pas le blanchiment d'argent ou le versement de récompenses à des dirigeants qui ont mis leur société en faillite. Sans doute que ces problèmes doivent être débattus, mais focaliser le débat sur des détails insignifiants comme les stock-options, les bonus de hauts cadres bancaires (qui ne représent même pas 0,1% des sommes en jeu dans la crise actuelle), ou quelques textes règlementant certaines activités financières permet surtout de donner l'impression d'agir, tout en évitant de parler du vrai problème qui est de passer d'un modèle économique artificiel basé sur une croissance exponentielle de la dette à un autre modèle économique basé sur une croissance saine où la dette ne progresse pas plus vite que la production de richesses réelles.
Pour finir, sur ce problème de la bulle de crédit, j'encourage les lecteurs du blog à consulter le site de Michal Hodges, que j'ai mis en lien depuis la création de ce blog, et qui a remis à jour ses données sur la dette en mars 2009.
Encore un libéral authentique qui avait parfaitement analysé le problème !
* Petite précision qui me semble indispensable par les temps "populistes" qui courent : par le mot "rupture", je n'entends évidemment pas "fin de l'économie de marché" (certains intellectuels issus d'une autre génération et vivant dans leur petite bulle soixante-huitarde en rêvent depuis 30 ou 40 ans).
Bien au contraire, cette rupture (les grandes crises sont l'occasion de grands changements de tendance) signifie sans doute la fin d'une tendance à l'expansion incessante du poids des états dans nos économies et de plans de relance caractérisés par des dépenses publiques toujours plus grandes. Ces états n'ont aujourd'hui plus les moyens de leurs ambitions.
Désolé pour ceux qui pourchassent un "néo-libéralisme" imaginaire (à coup de slogans et de jolis discours creux ne contenant pas la moindre preuve chiffrée pour étayer leurs dires), mais les faits et les chiffres sont implacables, nous vivons bien actuellement dans des économies plus étatisées que jamais...à une notable exception près, la Chine, dont le poids de l'état est passé de 90% à moins de 40% au cours des dernières décennies, et qui a "comme par hasard" réalisé la plus forte expansion économique de toutes les grandes économies.
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mardi 30 novembre 2010
Remise à zéro périodiques ( 50 ans ) des compteurs économiques. Les pièges de l'austérité
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