Il est en effet capable de transformer, grâce à la lumière du soleil, un mélange d'eau et de CO2 en un gaz synthétique, le syngas. Ce gaz est à la base de carburants liquides comme l'essence ou le kérosène.
Ce réacteur est le dernier d'une multitude de projets visant à trouver de nouvelles sources d'énergie. Mais si ces projets sont nombreux, rares sont ceux qui trouveront en définitive une application pratique.
Le procédé du réacteur américano-suisse est qualifié de prometteur, même s'il n'a qu'un rendement de 0,8% en Suisse, à basse altitude; c'est-à-dire que la quantité d'énergie sous forme de carburant qu'il produit équivaut à moins d'un pour cent de l'énergie solaire qu'il utilise pour la production.
Il suffit d'être patient ou de le déplacer par exemple dans des pays plus chauds.
Mais le principe est là et le professeur Aldo Steinfeld, de l'Institut de la technologie énergétique de l'EPFZ est convaincu que des développements sont possibles.
Passablement de projets visant le même but (trouver de nouvelles sources d'énergie) ont récemment vu le jour, ces dernières années. Massimiliano Capezzali, directeur-adjoint de l'Energy Center de l'EPFL, nous explique si beaucoup d'entre eux finiront par se concrétiser et quand.
Un dossier de Silvio Dolzan. ce soir sur impatience,
http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/impatience/
L'éthanol cellulosique de décharge, une solution ?
De nouvelles recherches publiées dans "Global Change Biology" montre comment la bioénergie pourrait remplacer l'essence par du biocarburant à partir d'un processus engageant la conversion des déchets et réduire ainsi les émissions mondiales de CO2 jusqu'à 80%.
Les biocarburants produits à partir de cultures ont fait l'objet d'une controverse parce qu'ils exigent une augmentation de la production agricole entrainant au passage de graves séquelles écologiques. Le biocarburant de deuxième génération, tel que l'éthanol cellulosique dérivé des déchets urbains pourrait offrir une alternative, sans pour autant compromettre l'environnement.
Selon l'auteur de l'étude, le Professeur Hugh Tan de l'Université nationale de Singapour " nos résultats suggèrent que le carburant issu de la biomasse des déchets comme le papier et le carton, est une solution d'avenir pour l'énergie propre."
Et d'ajouter " si on développait pleinement ce biocarburant, il pourrait satisfaire simultanément une partie des besoins mondiaux en énergie, mais aussi lutter contre les émissions de carbone et la dépendance aux combustibles fossiles."
L'équipe de chercheurs a utilisé l'Indice de développement humain de l'ONU afin d'estimer la production de déchets dans 173 pays. Ces données ont ensuite été corrélées à la base de données "Earthtrends" pour estimer la quantité de carburant consommé dans ces mêmes pays.
Ils ont constaté que 82,93 milliards de litres d'éthanol cellulosique peuvent être produits à partir des déchets mis en décharge dans le monde. Et, en substituant l'essence avec le biocarburant, les émissions mondiales de carbone pourraient être réduites de l'ordre de 29,2% à 86,1% pour chaque unité d'énergie produite.
" Cela pourrait faire de l'éthanol cellulosique une composante importante de notre avenir énergétique renouvelable" a conclu le co-auteur de l'étude, le Dr Lian Pin Koh de l'Ecole polytechnique de Zurich (ETH).
This paper is published in Global Change Biology: Bioenergy, to request a copy of the paper or for other media enquires, contact Ben Norman Benorman@wiley.com or +44 (0)1243 770 375.
Full Citation: Shi, Z.A, Koh, L.P., Tan, H.T.W., The Biofuel Potential of Municipal Solid Waste, GCB Bioenergy, Wiley-Blackwell, 2009, DOI: 10.1111/j.1757-1707.2009.01024.x
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