samedi 4 septembre 2010

SI TU VEUX CONSTRUIRE LA PAIX, PROTÈGE LA CRÉATION

Semaine d'Étude du Crédit Social, les 27, 28, 29, 30, 31 août, 1er septembre 2010

et  Congrès International les 3, 4 et 5 septembre 2010

Rougemont (Canada – Québec)

 

 

 

par Renaud  L a i l l i e r

 

 

SI TU VEUX CONSTRUIRE LA PAIX, PROTÈGE LA CRÉATION (Benoît XVI)

 

 

Dieu Le Créateur est Cause de tout être et toute chose, l'Ordonnateur Universel dont les hommes ne finiront sans doute jamais de faire l'inventaire visible et invisible ici bas. Il en est ainsi quand nous reconnaissons Jésus-Christ comme Fils de Dieu par Marie et l'égal de Dieu – Le Créateur - de toute chose.

 

L'exploitation des humains existe par la reine de tout les maux: l'usure, cette violence silencieuse en col blanc, violence entre toutes, l'une des plus difficiles à débusquer tellement elle se drape et se confond dans l'étiquette bourgeoise. L'usure nous terrasse par ses ruses, ses pièges et ses pratiques et nous fait confondre toutes choses pour nous lanterner et nous égarer sans cesse

 

Le Crédit Social réalise la Démocratie Économique, il est un facteur déterminant de Justice entre les hommes et le plus sûr moyen de ne plus porter atteinte à la Création de Dieu, donc aux hommes eux-mêmes. La Création est le lieu de l'amour du prochain. individuellement et collectivement.

 

Messeigneurs et tous les Pères ici présents qui représentez tous le clergé Africain. Monsieur l'Ambassadeur, Chers amis les Pèlerins de Saint Michel, leurs Directeurs et Directrices et tous ceux qui oeuvrent à travers le monde. Le clergé Africain ici rassemblé nous fait voir avec émerveillement que l'Église Africaine se met à l'école du Crédit Social. Quoi de plus encourageant! Messeigneurs, vous avez la plénitude du sacerdoce, et avec tous les Pères, vous possédez la formation théologique de l'Évangile de Jésus-Christ, donc vous avez déjà l'essentiel. Vous avez le réceptacle essentiel pour intégrer le domaine économique en son versant spécifiquement financier, monétaire et bancaire, cet instrument intermédiaire, mais instrument et barrage infranchissable par les 2/3 de l'humanité pour tous les échanges matériels. Cet instrument financier, facteur premier de pauvreté, est déterminant quand il s'agit du sort heureux ou ingrat de toutes les sociétés des cinq continents de notre planète. En effet, ce système est tombé entre des mains redoutables. Les cinq continents de la Terre  sont exactement dans la situation des cinq Naufragés de la Fable de l'Ile des Naufragés de Louis EVEN et leurs graves soucis avec le système financier ce redoutable prédateur en col blanc. Ces soucis insurmontables, qui sont ceux de tous les habitants de la planète, les conduisent à rencontrer la lumière complète sur leur situation économique et sociale sans issues et à leur libération de ce système financier qui est un système carcéral et assassin qui ne dit pas son nom. Donc, à nous de nous identifier avec les cinq Naufragés, car à travers eux, ce sont les cinq continents qui se libéreront du carcan esclavagiste et assassin du système financier actuel pour, enfin, accéder à la réalité indiquée dans les Évangiles, la Justice, la Paix, la Joie grâce à la créativité de tous ici bas, trouvée ou retrouvée comme étant le point de départ du bonheur de la Vie Éternelle.

 

Comme chaque année, je répète comme une antienne cette phrase de l'écrivain Honoré de Balzac, ici répétée de mémoire et en condensé mais le sens y est: "Tant que le christianisme ne résoudra pas le problème de l'argent, ce sera l'échec de la chrétienté".

 

L'idée principale que j'aimerais faire passer est la suivante: Pourquoi les peuples anciens, préchrétiens, donc païens car n'ayant pas encore été visités par la Révélation chrétienne, étaient-ils d'une façon générale si attachés à préserver ainsi leur environnement, mais pas les nations christianisées? Celles-ci ont subi dans leur histoire une rupture religieuse et culturelle. C'est pourquoi le développement industriel occidental donne  ce sentiment de toute puissance, de « liberté » et de satisfaction artificielle qui fausse notre jugement, ne rapproche pas les hommes dans la vérité, ne les fortifie pas, ne les uni  pas, sinon cherche à les unifier sous la seule férules des intérêts matériels les plus dominateurs exerçant un chantage à la survie des hommes.

 

Les nations chrétiennes avaient le bagage inestimable de la Révélation chrétienne, mais endommagèrent leur environnement et leur écosystème durant leur développement en cherchant toutes à dominer le monde. Il serait temps à présent, mais beaucoup l'ont enfin compris, de prendre en compte, sous la Loi de Dieu, et collectivement, tous nos prochains ainsi que l'environnement et l'écosystème, car nous en faisons intégralement partie sans exception aucune de Sa Création.

 

Cette heureuse prise de conscience, désormais sans retour, comporte des éléments majeurs significatifs, tant sur le plan profane que sur le plan sacré. Car loin d'idolâtrer à nouveau les éléments de l'environnement comme les païens, la Révélation chrétienne ne peut que nous enjoindre de respecter la Création de Dieu, ne pas la piller, ne pas lui porter atteinte, la respecter sous toutes ses formes et ne vivre d'elle que par la seule

croissance biologique naturelle et dans toute la mesure du possible de l'énergie renouvelable.

 

La Création est le reflet des rapports que nous entretenons individuellement et collectivement avec tous nos prochains.

 

Ainsi, à la suite d'une causerie avec son Éminence le cardinal Agré ici même il y a deux ans en 2008 où le cardinal avait, entre autres, évoqué l'animisme, j'avais eu avec lui un petit entretient informel où je lui avais posé une question relativement à l'animisme en Afrique qui aura été d'une façon générale la religion ancestrale des Africains, c'était la question suivante: lorsque que les Africains auront moins d'entraves politiques et surtout moins d'entraves économiques, et par le fait d'avoir été très souvent animistes ancestralement, leurs réflexes vis à vis de l'environnement, de par leur histoire, devraient donc placer les Africains parmi les meilleurs défenseurs et protecteurs de l'environnement et de l'écosystème? Le cardinal Agré me répondit affirmativement. Ceci me conforta dans la constatation que, de son côté, le christianisme  a effectivement subi une rupture historique de la pensée occidentale intervenue en Occident pendant la Renaissance (au XVIème siècle, à peu près au même moment que la Réforme protestante). La civilisation chrétienne se trouva alors ébranlée. Jusque-là, les puissants de ces temps qui se savaient soumis à cet ordre le transmettaient vaille que vaille à peu près intact. Mais à partir de ce moment de rupture, la "culture" occidentale ne considéra la nature que comme un simple réservoir où puiser sans fin ni précautions les ressources de notre prétendue toute puissance sur les éléments, et pour faire face à la concurrence des autres nations en train de se former. Ces nations occidentales étaient pourtant toutes chrétiennes, mais toutes cherchaient déjà à dominer le monde.

 

Dominer le monde? De là à chasser Dieu de la sphère publique donc de la société, le pas aura été fatalement franchi. Car si la raison permit de fortifier la foi, et c'est là toute la force de l'enseignement séculaire de l'Église catholique, les faiblesses et les tentations dictant l'attitude toute humaine venant du seul esprit humain (l'idéologie), voulurent bien garder la raison certes, mais anéantit la foi et chassa Dieu des projets de sociétés.

 

Chassez Dieu, et tôt ou tard vous chasserez les hommes…

 

Donc, sans idéaliser personne, on peut cependant constater que les peuples anciens, alors païens, avaient en général pour souci premier de ne pas laisser de cicatrices sur cette Terre, ils déifiaient la Terre-mère et ses éléments qu'il fallait préserver des souillures pour préserver la vie. Ils vivaient,  par – l'ordre de leurs cosmogonies – en cherchant à ne pas déranger les éléments. D'après ce qu'on m'a dit ici au Canada, les premiers habitants du Canada vivaient en suivant les troupeaux dont ils prenaient leur subsistance, certainement ils ne devaient pas tuer plus d'animaux que ce qu'il leur nécessaire. De même, il est facile de comprendre que, par exemple, le Soleil fut l'une des principales divinités des temps préchrétiens tellement la présence solaire est ressentie comme centrale à la Vie. Et c'est bien vrai, car sans cet élément de Dieu

qu'est le Soleil, sans cette si belle représentation solaire de Dieu, la Terre ne serait qu'un glaçon obscur, sinistre, sans lumière, sans vie. Ce n'est pas pour rien que le Saint Sacrement est représenté par l'image du Soleil.

 

La venue de Jésus-Christ sur Terre vint hiérarchiser les dépendances des hommes en révélant au monde entier les desseins de Son Père Tout Puissant Créateur du Ciel et de la Terre. Désormais, après la venue de Jésus Christ sur Terre, l'on doit comprendre que le péché est donc plus grave qu'avant Sa venue. Les éléments naturels, après avoir été considérés comme des idoles ne sont, eux aussi, que des éléments créés par Dieu, dépendants de Dieu et à travers Lui ces éléments sont au service de la vie de tous les hommes créés avec la Création. N'oublions jamais que nous les hommes sommes mariés, indéfectiblement, avec la Création.

 

Mais les tribulations de l'histoire des hommes sont passées par-là.

 

Tels furent, trop rapidement rappelé ici, les attitudes humaines centrées sur l'homme lui-même et contre lui-même. Ainsi furent les effets de la Réforme religieuse protestante qui acceptait un Dieu, mais un Dieu formé par l'esprit de l'homme, ce qui donna, par exemple, le Dieu de l'humanisme, puis, au degré suivant, ce fut le radicalisme politique athée, laïc, libre penseur, etc., dont nous ne sommes pas encore remis.


Heureusement, grâce à Dieu, des indices importants dans le monde actuel montrent que ces choses commencent à évoluer dans le bon sens. Par exemple, les problèmes concrets de l'énergie qui sont de plus en plus manifestes et dont la résolution, encore incertaine, imposera l'usage croissant d'énergies renouvelables dont les développements, encore marginaux, auraient dû commencer il y a déjà longtemps, car ce chemin là est long. Mais c'est là un signe visible très révélateur malgré notre immense retard. C'est ainsi que nous devons nous en remettre à ce qui est le don de Dieu sur tous les plans, et non plus exploiter nos prochains en pratiquant le pillage généralisé, entre autres celui des réserves naturelles d'énergie d'origine fossile que la nature avait accumulées au fil des temps géologiques.


Donc, en sautant des siècles d'histoire occidentale jusqu'à l'actualité la plus proche, très heureusement, le Pape Benoît XVI a choisi le 1er janvier de cette année 2010, pour la 43ème journée mondiale de la Paix, le thème suivant: "Si tu veux construire la paix, protège la Création" dont VERS-DEMAIN a reproduit des passage en son N° 907 de Mars et Avril 2010. Il était vraiment temps que l'Église elle-même intégrât dans ses préceptes, l'attitude de déférence à avoir vis à vis de la Création de Dieu. VERS-DEMAIN écrit ceci:

 

"L'équilibre écologique de la planète qui est menacée par la pollution et le gaspillage des ressources — problèmes qui, comme le savent les étudiants assidus du Crédit Social, sont directement causés par le système financier actuel qui entraîne, entre autres, la création de besoins inutiles, pour créer des emplois qui ne sont pas vraiment nécessaires. Douglas fait remarquer avec justesse qu'une fois leur besoins essentiels assurés, la plupart des gens se contenteraient d'un style de vie beaucoup plus simple, ce qui réduirait de beaucoup la destruction de l'environnement".



Voici donc une fois de plus la confirmation que, sous le terme de: Création, il y a l'ensemble de tout ce qui compose la Vie ici bas, il y a le prochain sous toutes ses formes qu'il nous faut d'urgence respecter, connaître et comprendre comme tel, mais cette fois pour de bon, sous la Loi de Dieu.

 

Car il y a là un "écheveau" de questions et de points de repères importants à comprendre pour notre entendement dans le difficile contexte de l'actualité historique et hélas de l'influence séductrice et pernicieuse, encore très actuelle, des philosophes et penseurs du XVIIIème siècle appelé en France « siècle des lumières »… lumière qui a obscurci la raison bien plus qu'elle ne l'a éclairci!... Pour ces penseurs, la « raison humaine » devait s'affranchir de la puissance divine et des anciennes tutelles du Trône et de l'Autel, puis renverser ces puissances. Ce faisant, en s'en prenant à Dieu, ces fausses philosophies allaient s'en prendre fatalement à l'homme malgré l'élan pris par le progrès matériel. L'histoire et l'actualité parlent d'elles-mêmes.

 

Or, les hommes que nous sommes, ne sommes nous pas les tout premiers faisant partie intégrante de la Création Divine? Bien sûr que oui! La Création de Dieu ne peut être le théâtre de l'exploitation et des conflits. La Création de Dieu ne peut être l'endroit où l'on est contraint de penser ainsi: ce sera eux ou  nous. Il nous reste à transformer le ou par le et.


Effectivement. Mais la charité bien ordonnée commence par soi-même dit-on. On peut donc traduire cela de cette façon: l'Équité et la Justice entre les hommes sont la clé du vrai sens de la Vie ici bas. Ce sens de la Vie a pour cadre la Création de Dieu. C'est ce que fait et accomplit le Crédit Social en finances. Donc ce sens de la Vie du Crédit Social comporte l'union du progrès matériel et du service de la Justice œuvrant ensemble. Dit en raccourci la Justice et le progrès ne peuvent être qu'une seule et même chose, c'est ce que fait aussi le Crédit Social en finance.

 

La Justice est première après Dieu, elle est perfectible chez les hommes. Le progrès est œuvre humaine agissant sous la Loi de Dieu laquelle comporte toutes les lois matérielles. Donc celles s'appliquant à la finance. Ce progrès matériel inventé progressivement par les hommes, d'abord empiriquement, puis scientifiquement, devenant en même temps un bagage commun, est destiné ici bas à tous, sans exception. Et comme le système financier doit normalement faire partie des progrès effectués et à effectuer, le cas du système financier n'est nullement à traiter à part, mais exactement en rapport et en phase avec tous les progrès scientifiques et technologiques qui constituent ce fabuleux héritage naturel commun de tous les hommes sans exception. Le produit de toutes les inventions, une fois que les inventeurs auront été récompensés légitimement en toute Justice, doit faire que la même Justice fasse profiter à tous et à chacun de tous les progrès concrets et sans cesse affinés.  Je rappelle que le  terme de progrès signifie bien progrès, mais progrès s'intégrant sans dommage (en tout cas le moins possible) dans l'environnement, sachant que le mot environnement n'est qu'un alias de la Création de Dieu. Un exemple parmi les autres, les promesses de l'énergie solaire sont à prendre très au sérieux, et je sais qu'elles le sont.


C'est très clair. Le Crédit Social repose sur la capacité de production d'un espace économique donné et il a été conçu pour que la distribution des biens produits atteigne tous et chacun dans la société, y compris tous ceux qui n'ont ni capital ni patrimoine. Le Crédit Social est bien l'accomplissement de ce qu'on peut appeler: la Démocratie Économique; c'est d'ailleurs le titre du premier ouvrage du major DOUGLAS après sa découverte du Crédit Social en 1918.

 

Il existe des possibilités de vivre aujourd'hui en intégrant plus de Justice, y compris évidement par la technique financière. Il a fallu et il faut du temps pour cela. Mais nous nous sommes rendus compte que nous bousillons tout dans la Création divine! Nous bousillons le temps et l'espace. Le système mercantiliste financier absolu a court-circuité et négligé complètement le temps et l'espace! La circulation de l'argent des marchés spéculatifs mondiaux, soit 98% des sommes astronomiques en circulation dans le monde se fait à la vitesse de la lumière sur des logiciels financiers spécialisés à faire du profit - rien que sur l'argent. C'est le veau d'or qui n'est que le baril de cailloux des banquiers comme celui de Martin, et ce pour leur honte et pour le malheur des deux tiers de l'humanité au moins, humanité privée pour l'essentiel des biens que, pourtant, elle fabrique. Il nous faut retrouver et renouer avec le temps et l'espace, l'espace-temps dont nous avons perdu même la notion! Qui dit Justice, dit Justice d'abord pour tout humain, et aussi Justice pour toute chose et en toute chose.


En très raccourci, c'est là que le Crédit Social, qui n'est pas sorti de théories mais de lois naturelles, est le résultat des recherches expérimentales du Major Douglas ce vrai praticien du terrain économique et social. Or n'oublions jamais, que l'Église catholique se réclame sans cesse du droit naturel. Les lois naturelles existent, et quand elles sont éclairées par la lumière des Évangiles, elles sont tout naturellement  à notre service pour autant qu'on les respecte et qu'on les cultive selon les Évangiles. De plus, j'ai envie de dire que le projet du major Douglas est en même temps ultra moderne pour la Vie enfin atteinte par la Justice, la  Vie de haute qualité pour les hommes ainsi tous bien insérés dans la Création du Créateur (à l'âge du numérique, le système de Douglas ne peut être que facilité dans son efficience déjà immense).

 

Le génie du major Douglas est d'avoir trouvé techniquement le moyen de monétiser naturellement -, selon les lois naturelles -, l'obtention équitable et durable des biens produits par les hommes et pour les hommes. Sinon ce serait pour qui?


Ainsi, nous avons eu enfin, il y a à peine plus d'un an en juillet 2009, la publication de l'encyclique Caritas in Veritate du Pape Benoît XVI, encyclique très attendue. Elle traite dans un tableau remarquable et complet toutes les questions vitales du monde contemporain. Les différents retards et reports de la publication de cette encyclique ont souligné les enjeux décisifs qui y sont contenus, car cette encyclique avait alimenté nos interrogations et notre impatience par une longue attente pour pouvoir, enfin, examiner et mesurer l'expression du Pontife de Rome, donc de l'Église, sur la question économique et sociale, surtout dans le contexte actuel tellement incertain. En effet, la question monétaire est, entre toutes, une question déterminante ici bas, et nous savons bien maintenant que le traitement de la monnaie a un impact central et décisif. J'y reviens dans un instant.


La question de la monnaie, de l'argent, est donc une question incontournable mais qui fut presque toujours édulcorée et évitée par à peu près toutes les instances politiques, économiques et sociales dont syndicales, évitée bien sûr par les instances financières, bancaires et monétaires, les instances juridiques, et hélas assez souvent religieuses. Cette question vitale étant contournée systématiquement, pour de nombreuses raisons, par tous les acteurs concernés, cette attitude influença, quoique indirectement, l'attitude même de l'Église. Cette question est peut-être la question la plus lourde ici bas. Celle qui entraîne le plus de conséquences en bien comme en mal. Cette question fut bien trop occultée, rendue absconse et opaque au fil des siècles.

 

Certes, l'Église condamna clairement l'usure et les pratiques qui y correspondent, mais qui sont, au final, de l'usure (voir Saint Thomas d'Acquin ainsi que l'encyclique VIX PERVENIT du Pape Benoît XIV en 1745) mais c'était à l'époque où les activités économiques et sociales, commerciales et bancaires ne traitaient que de la monnaie en or et en argent-métal. La monnaie étant alors clairement une marchandise, d'ailleurs précieuse, en quantité plutôt limitée. La considération de la monnaie en était simplifiée. Il y avait une contrepartie monétaire palpable de valeur reconnue lors des échanges qui s'effectuaient. Il n'y a plus aujourd'hui l'assurance de cette contrepartie.

 

À l'origine, ce furent les principales puissances historiques protestantes, qui déployèrent le système financier dans le monde en symbiose avec le pouvoir bancaire et traitant d'égal à égal avec ce dernier. Le pouvoir bancaire s'infiltra alors dans la chrétienté, ensuite dans le monde entier. 

 

La raréfaction des déclarations de l'Église relatives à l'usure dans ce contexte nouveau d'apparition du crédit moderne en papier, vient probablement de la confusion entretenue à dessein sur la contrepartie inexistante, ou frelatée, des crédits octroyés. Tel est le super pouvoir sur le monde tel qu'en parle Louis EVEN.


De nos jours, l'origine de l'argent, nous le savons, se trouve dans les demandes de crédits aux banques faites par les acteurs économiques, c'est à dire des particuliers, des entreprises, des institutions publiques, des États, des municipalités, des régions, des provinces, etc. Louis EVEN nous le rappelle très bien, l'argent ne serait rien, ne vaudrait rien sans les capacités de production d'une société dans son espace. Ainsi, qu'est-ce qui fait la valeur de la monnaie? C'est la capacité de production d'un pays, son coefficient d'application scientifique et technique pour produire tous les biens dont nous avons besoin. C'est ce qu'on appelle l'actif du pays. Or que nous rappelle si opportunément Louis EVEN? Les banques détournent l'actif de la société à leur seul profit. L'argent que les banques créent par le crédit est un argent qu'elles décrètent frauduleusement comme étant leur propriété, alors que les banques ne produisent pas un seul grain de blé, de maïs ou de riz. La question de la propriété de l'argent - à sa création -  est l'une des questions les moins posées, sinon jamais posées. Seul l'emprunteur, qui donne bien sûr des garanties, prend des vrais risques et subit le plus durement tous les coûts financiers.  La question primordiale de la propriété authentique de l'argent créé par les crédits bancaires doit sortir de l'oubli total dans laquelle elle se trouve pour le malheur de la société.


Mais voici ce court article de Louis Even, tout homme politique, tout homme public,

devrait l'apprendre par cœur:


(début de l'article )


impôts sur le revenu = un vol

dette nationale = supercherie, escroquerie


Les travailleurs du pays créent les richesses. Les banques font la comptabilité financière pour permettre aux

citoyens d'échanger les richesses. Cette comptabilité financière, c'est l'argent.



Les citoyens des pays sont, de droit, propriétaires des richesses qu'ils créent. Mais les banques volent aux citoyens leurs richesses. Les banques se constituent elles-mêmes propriétaires de l'argent qu'elles fabriquent. Les banques inscrivent à leur propre actif ce qui devrait être l'actif de la société, l'actif du pays. En même temps, elles inscrivent au passif du pays toutes les richesses du pays. Cette dernière opération se fait quand les banques prêtent du crédit basé sur les richesses et qu'elles inscrivent ce crédit au passif des emprunteurs, qui sont les particuliers, les entreprises et les gouvernements.


Les banques volent aux citoyens l'actif du pays en inscrivant cet actif à leur actif à elles et au passif du pays, dans leur comptabilité financière. Les banques volent le crédit de la société. Elles volent le crédit social.

  

Les banques sont des faussaires. Elles pratiquent une fausse comptabilité de l'argent. Elles volent l'actif national, l'inscrivent au passif de la nation. Cela constitue la dette nationale, et cela fait naître des taxes voleuses.


Les banques peuvent effectuer cette opération de vol, parce que tout l'argent qu'elles créent, elles le créent sous forme de prêts aux individus et aux gouvernements. Tout l'argent qui vient au monde dans le pays est créé par les banques et sous forme de dettes. C'est de l'argent-dette. Les banques devraient créer de l'argent libre de dettes, et le placer au crédit et non pas au débit de la nation.


La dette nationale est la plus grande supercherie et la plus grande escroquerie de l'histoire. La dette nationale, c'est le capital national volé par la banque. La dette nationale devrait être convertie en capital national, en capital social, en crédit social.

 

Et les intérêts sur la dette devraient être convertis en dividendes sociaux. De cette façon, les taxes disparaîtraient. Et les dividendes les remplaceraient. Les taxes qui sont imposées, quand on pourrait avoir un dividende.

(fin de l'article)


 Si nous ne pouvions pas acheter des produits par manque de produits, le problème n'aurait rien à voir avec le problème de la rareté monétaire, il serait d'une autre nature et concrètement dramatique. Mais le manque monétaire, lui, vient des bureaux ordinaires des banques et son drame est causé artificiellement, il est rusé et mortifère dans le monde entier. Pour prendre un exemple au passage, rien que depuis 10 ans (an 2000) il y a en moyenne 8% annuel d'augmentation de la masse monétaire en Europe, et pourtant l'inflation est à ce jour réputée contenue, mais la rareté de l'argent est maintenue dans les poches toujours vides de ceux qui en ont le plus besoin. Or actuellement la monnaie surabonde comme jamais! Mais elle n'est  JAMAIS LÀ OÙ IL FAUT ! Tel est le raffinement admirable de cette cruauté parfaitement silencieuse. Le système banque-État, sourd et blindé, fonctionne à plein pour Mammon…


Une image explicative de l'absurde que j'ai déjà donnée, c'est comme si une compagnie de chemin de fer refusait l'accès à 400 personnes au train en partance de 600 places, sous prétexte que la compagnie ne peut faire imprimer que 200 billets au lieu des 600 nécessaires...


Les producteurs fabriquent tous les produits nécessaires à la vie, mais, très

curieusement, sauf un seul de ces produits!! La monnaie. Nous, la société productrice de tous les biens et services, sommes largement capables de faire ce que font les banquiers  en tant qu'entrepreneurs privés et actionnaires vampirisant la société, nous pouvons faire très bien et même mieux leur travail pour la Justice de la société toute entière!


Ça vaut le coup de se bouger un peut quand même?



Mais voici, heureusement, nous avons eu l'encyclique Caritas in Veritate du Pape Benoît XVI. VERS-DEMAIN en a rendu compte sous la plume éclairée de Alain Pilote. Cette encyclique reste comme une référence bien structurée et complète avec ses 77 paragraphes et ses 159 notes. C'est une Parole authentique pour un monde sans vérité.


Je me permettrais une seule remarque, c'est que suite à des répercussions médiatiques de cette encyclique comme quoi le Pape serait "favorable" à la mondialisation (comprendre dans ces échos médiatiques que le Pape serait favorable à leur pouvoir mondial chéri...), il aura fallu revenir visiter à la loupe (ce qu'Alain Pilote a fait) le passage sensible sur la mondialisation, en particulier s'agissant de l'ONU (paragraphe 67) pour discriminer ici les propos du Pape quand il écrit:


"Le développement intégral des peuples et la collaboration internationale exigent que soit institué un degré supérieur d'organisation à l'échelle internationale de type subsidiaire pour la gouvernance de la mondialisation et que soit finalement mis en place un ordre social conforme à l'ordre moral et au lien entre les sphères morale et sociale, entre le politique et la sphère économique et civile que prévoyait déjà le Statut des Nations Unies."


Sur ce point ultra sensible, puissions nous élucider que les principes de l'ONU, qui est une organisation d'obédience ou d'inspiration maçonnique, et dont on sait que ses principes sont opposés sur le fond à la doctrine de l'Église catholique, que ces principes de l'ONU donc, ne soit pas considérés par cette même Église catholique comme porteurs d'un ordre social et d'une morale comme étant compatibles avec la doctrine de l'Église catholique, alors qu'on sait bien que les principes de l'ONU sont diamétralement opposés aux principes de l'Église.


Enfin, et c'est ça qui compte surtout, il y a maintenant des signes très positifs de réaction venant de la hiérarchie catholique elle-même dénonçant clairement les pratiques délétères et mortifères de l'économie financière mondialisée, des pratiques qui tuent littéralement les pays les plus pauvres et il est plus qu'urgent dans le monde de faire efficacement barrage au gangstérisme financier assassin. Ainsi :


Le Saint-Siège réclame la fin des « fonds vautours » (Rome, 7 juin 2010)


Intervention de Mgr Tomasi au Conseil des droits de l'homme à Genève


ROME, Lundi 7  juin 2010 (ZENIT.org) - Dans une intervention à la XIVème session du Conseil des droits de l'homme à Genève, Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des institutions de l'ONU à Genève, a demandé de mettre fin à ces fonds spéculatifs que l'on surnomme les « fonds vautours ». 
Ces derniers, a-t-il expliqué dans un entretien sur les ondes de Radio Vatican, sont « des fonds ou des investissements qui prennent le nom de cet oiseau qui dépècent les carcasses d'autres animaux ou attaquent quand un animal est sur le point de mourir ».
Autrement dit, « ce sont des fonds spéculatifs qui achètent à bas prix les dettes des pays en voie de développement, de créditeurs publics ou privés, mais surtout de l'Etat. Après quoi, la compagnie qui achète la dette à très bas prix va demander au pays débiteur, de manière tout à fait légale, le remboursement du crédit initial, augmentant la demande et réclamant les intérêts, de manière à ce que le coût initial augmente de façon disproportionnée ».


« Puis quand le pays ne peut plus payer, spécialement les pays en voie de développement d'Afrique, ces 'fonds vautours' tentent de soutirer l'argent provenant de bailleurs de fonds publics ou de ressources premières du pays, comme le pétrole ou autres, de manière non seulement à récupérer la somme initiale, mais à faire également d'énormes profits au détriment de ces pays ».


Dans ce contexte, le Saint-Siège demande la fin de ces spéculations, « car elles nuisent aux pays les plus pauvres, qui ont droit à avoir le nécessaire pour leur peuple et à se lancer dans la voie du développement ».


En d'autres mots, a-t-il souligné, « l'économie a des conséquences sociales », dont « on doit tenir compte » et auxquelles « on doit donner la priorité, car, finalement, c'est le bien commun que nous recherchons : le bien de la personne est au-dessus des mécanismes du profit ».


« Nous soutenons le principe selon lequel les dettes doivent être payées, mais les

populations ont droit dans le même temps à des moyens de subsistance », a déclaré

Mgr Tomasi, en rappelant la nécessité « de garantir l'exercice des droits humains

fondamentaux ».
Donc la dette, « ne doit pas devenir une forme d'oppression, qui bloque le

développement et la survie ».


« On doit chercher des formules pour encourager aussi bien les pays endettés à une gestion transparente, à lutter contre la corruption, à ne pas se lancer dans des programmes qui courent à la faillite, que les pays riches à faire des remises de dettes, de manière à garantir une nouvelle reprise pour ces pays », a-t-il conclu.


autre citation, cette fois de Monseigneur Maradiaga, archevêque Tegucigalpa, Honduras:

La main invisible qui devait en théorie guider le marché est devenue une main malhonnête et pleine de cupidité

FATIMA (Portugal), 13 mai 2009 (AFP) - Les célébrations des apparitions de

Fatima marquées par la crise économique


Des dizaines de milliers de pèlerins catholiques étaient rassemblés mercredi

au sanctuaire de Fatima, dans le centre du Portugal, pour célébrer les

apparitions de la Vierge en 1917, lors d'une cérémonie marquée cette année

par la crise économique mondiale.


"La main invisible [allusion à la main invisible du "libéral" Adam Smith] qui devait en théorie guider le marché est devenue une main malhonnête et pleine de cupidité", a déclaré dans son homélie le cardinal Oscar Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, au Honduras, et président du réseau Caritas Internationalis.


"Le monde est plongé dans de profondes crises de foi, d'éthique, d'humanité et semble avoir perdu le sens moral (...) et la crise financière que nous vivons en est simplement un signe", a déclaré le prélat.


De son côté, l'évêque de Fátima Antonio Marto a lancé un appel à "la solidarité envers tous ceux que souffrent des conséquences les plus graves de cette crise". Mardi, Mgr Marto avait déjà défendu "une réflexion sur les règles de la finance et de l'économie" afin "que la crise économique ne se transforme pas en violente explosion sociale".

 

Je rappelle qu'à Fátima, la Sainte Vierge a prévenu que si la Consécration de la Russie ne se faisait pas comme Elle l'a demandé, alors " la Russie répandra ses erreurs dans le monde entier, suscitant guerres et persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint Père aura beaucoup à souffrir et différentes nations seront anéanties"...

Publié dans : Doctrine économique du Christ-Roi - Par Ingomer

 

 

Conséquences

 

Comment ne pas voir ici la profonde transmutation, la profonde remise à l'endroit du divin que représente le Catholicisme dans le monde. Le Dieu, incarné en Jésus-Christ, nous dit: "qui boit mon sang et mange ma chair, aura la vie éternelle". Voici un redressement inouï! Tout le contraire des exigences des divinités païennes, puis modernes même en milieu chrétien, qui, elles, demandent et dévorent des victimes humaines. Mais ce système perdure en silence avec le système d'argent-dette affameur et assassin, pour se régénérer et se maintenir en force, alors que le christianisme nous fait entendre Dieu Lui-même, nous dire, je transcris exprès très 'abruptement' pour souligner le contraste saisissant face aux divinités antichrétiennes anciennes et actuelles, donc Dieu dit: "mangez-moi, buvez-moi et vous vivrez éternellement". Avec la Parole de Jésus- Christ, l'on est exorcisé puis délivré du canibalisme et du vampirisme, ce règne du péché sacrifiant les humains à une divinité ancienne ou moderne mangeant la chair et buvant le sang des humains. Avec le repas eucharistique, c'est le contraire qui se produit. Dieu Lui-même s'offre en sacrifice en sauvant le monde entier. Ce n'est plus les humains sacrifiés et dévorés par une divinité qui régirait l'univers entier, mais la communion eucharistique du Dieu Créateur. Le sacrifice unique du Fils unique de Dieu devenu banquet salvateur par l'Eucharistie a pour but et pour effet de remettre à l'endroit en exorcisant l'humanité aujourd'hui en plein désordre, en pleine perdition. Dieu s'offre à tous les hommes pour leur salut et leur bonheur éternel.

 

Quoi de plus unifiant avec Lui! Ainsi, avant la venue de Jésus-Christ le péché était un peu moins grave qu'après Sa venue. Après la venue de Jésus-Christ, je l'ai rappelé plus haut, le péché est donc plus grave qu'avant et la miséricorde d'autant sollicitée. Ce n'est donc plus les sacrifices humains, quelle qu'en soit la version ancienne ou moderne qui se perpétue avec à la clé la pérennité de l'esclavage, de l'exploitation, des guerres, l'usure, le lucre et la cupidité, par les abominations innombrables faites par les hommes eux-mêmes sur leurs prochains, pour l'exercice de leur seule puissance, fût-elle déguisée en démocratie...

 

La venue de Jésus-Christ au sein du peuple Juif, un peuple déjà savant en matière de Genèse, est, et reste l'accomplissement et l'achèvement de la Genèse par l'incarnation de Dieu ici bas en la Personne divine de Jésus-Christ. En d'autres termes, le Nouveau Testament est bien l'accomplissement de l'Ancien Testament. Dieu venant accomplir et élucider cet Ordre dans Sa Création, Sa Création se perpétuant dans le temps. Ce temps terrestre qui fait partie intégrante de la Création, tout comme l'espace. Nous, ses créatures, devons tous chercher à nous relever au plus vite de la chute eschatologique du péché originel. Nous vivons dans l'ordre de la Création de Dieu avec laquelle, ne l'oublions jamais et je le répète, nous sommes mariés indéfectiblement 

 

Ici la lecture ou la relecture de certains passages de Saint François d'Assise serait appropriée à ce sujet.

 

C'est pourquoi IL FAUT EN FINIR AVEC L' USURE et sa prison totalitaire, même sous les habits de la (fausse) démocratie. Pour ce faire, il y a le CRÉDIT SOCIAL  qui réalise l'accomplissement de la DÉMOCRATIE ÉCONOMIQUE cette loi toute naturelle découlant de la Loi de Dieu, celle du vivre ensemble dans la vérité, dans Sa Vérité.

 

Renaud  L a i l l i e r

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