vendredi 29 mai 2009

Trois recours RFID déposés à Genève

Trois recours déposés à Genève contre le résultat très serré du vote sur le passeport biométrique

Le système genevois de vote en ligne est composé seulement à 80% de logiciels ouverts et vérifiables. Il suffit d'une ligne de code sur des millions pour pouvoir tricher, sans oublier que le système par exemple échelon ( ou sa copie suisse illégale Tiago ) est capable d'intercepter et de modifier les données tout le long des câbles, y compris dans les multicouches OSI et dans les ordinateurs des votants, sans que personne ne le sache...pour plus de 46'500 votes électroniques possibles reconnus publiquement...

http://www.geneve.ch/chancellerie/communiques/2009/20090423.asp
( asp signifie probablement IBM...)

Ce qui est inadmissible vu l'envergure nationale du vote et de la position connue des autorités genevoises contre le référendum. Nous nous demandons d'ailleurs comment vérifier ces votes par électronique ?
Tout est dématérialisé, il n'y a plus de bulletin de vote unique, touché et rempli à la main, et stocké matériellement : nous voici tous devant un concept informatique évanescent. L'urne, qui devrait être transparente en pleine lumière dans une vitrine publique visible nuit et jour par les passants de la rue et filmée en permanence par des webcameras, devient une boîte noire en laquelle les citoyens doivent vouer une confiance aveugle impossible : les étapes entre l'action du vote et le comptage deviennent complètement opaques (pour protéger l'anonymat et le secret des votants).

Le contrôle neutre de toutes les étapes est complètement perdu et rendu impossible : pour gagner 1 à 2% de participation et au prix de machines et surtout de logiciels douteux et hors de prix ?

Tous les spécialistes neutres dénoncent le vote électronique dans son entier, sauf ceux qui touchent des bonus ou de juteuses commissions sur ces marchés...

Tigris et Tiago, qui peut manipuler les votes électroniques à Genève, Neuchâtel et Zürich, sont donc deux polices illégales et elles doivent être dissoutes immédiatement par respect de la démocratie suisse et des peuples cantonaux.

CONTROVERSE | Plus de 460 plaintes ont été enregistrées dans 22 cantons. A Genève, le Conseil d'Etat statuera mercredi sur trois recours. Mais les chances d'assister à un recomptage des voix semblent limitées.

© keystone/2003 | Passeport biométrique. Le groupe Défense nationale spirituelle a mis sur son site Internet une lettre type de recours contre le résultat du vote.

Serge Gumy | 29.05.2009 | 00:00

«C'est un cas rare.» La preuve: en quinze ans et demi de fonction, le chancelier de l'Etat de Genève Robert Hensler dit n'avoir jamais vu ça. Trois recours ont été déposés auprès du canton contre le résultat de la dernière votation fédérale sur le passeport biométrique. Pour rappel, le 17 mai, le «oui» l'avait emporté d'une courte tête à l'échelle suisse: 5504 voix d'écart, soit le deuxième résultat le plus serré depuis la Seconde Guerre mondiale. Les Genevois, eux, avaient refusé le projet du Conseil fédéral à une majorité de 52,8%.

A Lucerne, 250 recours!

Genève n'est de loin pas le seul canton où le résultat de la votation est contesté. Selon un sondage de l'Agence télégraphique suisse, plus de 460 plaintes ont été déposées dans 22 cantons. La plus forte opposition a été enregistrée en Suisse centrale. Lucerne a ainsi essuyé près de 250 recours, Schwytz 70.

Selon Robert Hensler, les trois recours émanent de deux citoyens genevois et d'une troisième personne domiciliée à Lausanne. Leur argumentation est très similaire et se rapproche de celle utilisée au plan suisse par le groupe Défense nationale spirituelle (Geistige Landes­verteidigung, en allemand).

Ce mouvement libertarien, qui tire son nom de la résistance morale au nazisme lancée par des intellectuels suisses à la fin des années 30, s'est battu contre le passeport biométrique au nom de la protection des individus. Refusant d'admettre sa défaite, il a mis sur son site Internet une lettre type de recours contre le résultat du vote.

Partout, la demande est la même: les gouvernements cantonaux doivent invalider le résultat du 17 mai et procéder à un nouveau vote. Si cette requête est rejetée, les opposants demandent qu'un nouveau décompte des voix soit effectué. Pour l'instant, aucun Exécutif n'a encore rendu de décision. Et si l'un deux acceptait un recours? Vice-chancelier de la Confédération, André Simonazzi renvoie à la loi fédérale sur les droits politiques.

Elle stipule: «Le gouvernement cantonal rejette le recours sans approfondir l'examen de l'affaire s'il constate que les irrégularités invoquées ne sont ni d'une nature ni d'une importance telles qu'elles ont pu influencer de façon déterminante le résultat principal de la votation ou de l'élection.»

On ne devrait pas revoter

Si la preuve de cette influence sur le résultat final est faite, les autorités cantonales peuvent ordonner un recomptage des voix. Le résultat au niveau national serait alors modifié en conséquence. Mais pas question de convoquer un nouveau scrutin.

«Sans vouloir préjuger de la décision que prendra le Conseil d'Etat mercredi prochain, les griefs très globaux exprimés dans ces recours ne sont pas particuliers à Genève et ont trait plutôt au scrutin serré au niveau fédéral», avance le chancelier Robert Hensler. Et un expert anonyme d'ajouter: «On peut se demander si on n'a pas affaire à un mouvement politique plutôt qu'à de simples citoyens, contestant le résultat d'une votation.»


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